Canicule : l'éventail a de nouveau le vent en poupe

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Article rédigé par France 2 - A. Ployer, M. Ravier, N. Berthier, B. Parayre, A. Gneouchev, M. Weil - Édité par l'agence 6Médias
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D'un simple coup de poignet, il procure une petite brise rafraîchissante : l'éventail enregistre cet été des records de vente. Cet accessoire venu de l'Antiquité revient en force avec les vagues de chaleur à répétition. On trouve des modèles haut de gamme, ou à petit prix. Dans tous les cas, il est 100 % écolo.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Pour se rafraîchir sous la tour Eiffel, deux visions s'affrontent. Il y a les adeptes du ventilateur de poche et il y a ceux qui choisissent un bon vieil éventail. Loin d'être ringards, ils se déclinent dans toutes les couleurs. Pour ces touristes, c'est un accessoire de mode à part entière : "Ils sont plus pratiques que les petits ventilateurs et ils sont plus amusants", assure une jeune femme déjà conquise. Les éventails séduisent aussi les plus jeunes : "Quand il fait chaud, (...), s'il n'y a pas de courant d'air, on meurt de chaud", confirme une petite fille.

De l'artisanat au luxe, les ventes décollent

Dans la banlieue lyonnaise, Véra Pilo s'est lancée dans la création d'éventails après la canicule de 2003. Jamais elle n'aurait pu imaginer un tel succès. Elle vend aujourd'hui 30 000 pièces par an. En 2024, le chiffre d'affaires de sa marque a bondi de 40 % : "La clientèle s'est complètement diversifiée. Avant, on nous disait : 'ma grand-mère en avait un, je lui en offrirai'. Maintenant, c'est dans les universités qu'on en vend le plus, dans le métro, dans la rue", confirme la créatrice.

Ces éventails sont fabriqués à la main en Espagne et c'est son mari qui fait les finitions dans son atelier. En période de forte chaleur, les ventes explosent. "On est occupés en permanence et on peut faire entre 50 et 100 éventails par jour", explique Michel Schmitt, mari de Véra Pilo, et directeur artistique de la marque.

Ils sont tellement tendance qu'ils deviennent des pièces de collection luxueuses. Une maison centenaire collabore avec des artisans français, pour concevoir des pièces à quelques dizaines d'euros, ou beaucoup plus onéreuses, comme la plus chère de la boutique : "Ce qui le rend précieux, c'est la monture, donc le bois qui est précieux, également le fait que ce soit de la glycine qui est tissée", précise Christelle Agbogan, responsable des collections Duvelleroy. Entre ses mains, un modèle à 5 500 euros. L'année dernière, la marque a vendu plus de 7 000 unités. Son chiffre d'affaires a été multiplié par trois en un an.

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