Face au risque de feux de forêt, la sècheresse surveillée de près
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Le risque de feux de forêt est toujours important dans le Sud, il sera maximal samedi 16 août dans l'Aude et la Drôme, placés en vigilance rouge. Conséquence des fortes chaleurs et de la sécheresse qui s'accentue chaque jour davantage. Ainsi, pour mesurer le risque d'incendie, les scientifiques de l'ONF scrutent le taux d'humidité des végétaux.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.
Dans le massif du Montaiguet, il n'a pas plu depuis trois semaines. Et la différence est bien visible sur la végétation. Mais pour déterminer précisément à quel point la végétation est sèche et le risque incendie(Nouvelle fenêtre) présent, des agents de l'Office National des Forêts (ONF) collectent des pousses de romarin.
"C'est vraiment une espèce qui témoigne très rapidement, qui nous donne des données très rapides sur le niveau de sécheresse de la végétation, qui est un paramètre très important dans le risque de feu de forêt", explique Virgile Mounier, technicien DFCI (Défense de la Forêt Contre les Incendies).
Des analyses minutieuses
Pour ces prélèvements, rien n'est laissé au hasard. Il faut un site particulièrement exposé aux heures les plus chaudes. "On va chercher plutôt les secteurs où la sécheresse sera un peu plus précoce pour avoir le signal d'alarme avant que le reste du massif ne bascule", détaille Laurent Vélasco, responsable service DFCI Bouches-du-Rhône/Vaucluse. Chaque mardi, ils apportent les pousses de végétaux en laboratoire. Chaque échantillon y est minutieusement pesé.
Après 24 heures de séchage, l'eau s'est évaporée et une seconde pesée permet de déterminer le taux d'humidité du romarin. "On est aujourd'hui à environ 35 %, c'est-à-dire une sécheresse à la limite entre le moyen et le fort. Alors qu'il y a une semaine, on était au-delà de 40 % de teneur en eau, donc on était encore en sécheresse modérée", conclut Laurent Vélasco. Ces précieuses données sont utilisées par Météo France pour évaluer le risque incendie des forêts. Durant l'été, l'ONF mesure ainsi la sécheresse sur une centaine de sites en France.
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