Orages : une facture salée pour certaines communes
Plusieurs épisodes d'intempéries ont traversé la France ces dernières semaines, ce qui coûte cher aux assurances. Direction la Gironde, dans deux communes touchées en mai et juin.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
À Langon (Gironde), en mai dernier, le toit de l'hôtel de ville a subi les dégâts de la grêle. Le maire (PS), Jérôme Guillem, était aux premières loges. "En dix minutes, un quart d'heure, on se retrouvait par endroits avec 20 cm de haut, et par d'autres endroits, 10 ou 15 cm de grêle", décrit-il. La grêle a provoqué des infiltrations inondant les étages supérieurs. "Au service RH, il y a eu des dégâts, et nous avons dû reprendre la totalité des plafonds", confie Valérie Téchené, directrice générale des services de la ville. La municipalité a réalisé des travaux pour continuer à fonctionner sans attendre les indemnisations des assurances."Les coûts globaux atteignent plus de 20 000 euros. La mairie a été touchée. Les écoles ont été touchées", poursuit-elle.
À ces coûts se rajoutent les heures supplémentaires des agents publics pour tout nettoyer, ainsi que le curage des réseaux d'évacuation par les services techniques. "Nous sommes pris en étau entre le devoir d'agir, la responsabilité d'agir et, finalement, les recettes qui ne nous arrivent plus. Il y a le changement climatique qui est présent, et par rapport à cela, nous, les maires, sommes en première ligne", indique le maire.
De lourdes conséquences
Dans le petit village de Saint-Michel-de-Rieufret, 900 habitants, la grêle a également frappé au printemps dernier. Aujourd'hui, l'école est encore sinistrée. "Nous sommes à l'intérieur de la garderie. L'étanchéité qui se trouve au-dessus a été percée à plusieurs endroits. Je ne pense pas que les travaux puissent se faire pour la rentrée scolaire de septembre", commente le maire (SE), Jean-Bernard Papin.
Le petit village n'a pas l'argent pour réparer et est obligé d'attendre l'indemnisation de l'assurance. Il y a 118 000 euros de dégâts sur les bâtiments communaux. "C'est une somme importante par rapport au budget de la commune. Il est possible que cela soit plus difficile à assurer dans les années à venir", poursuit l'édile. À la rentrée, la garderie se tiendra dans une autre salle de l'école, en espérant qu'il n'y aura pas d'autres orages de grêle durant l'été.
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