Tarn-et-Garonne : une femme de 76 ans soupçonnée d'une série d'incendies dans un village

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Cette femme de dos est la septuagénaire mise en cause dans 13 départs de feu. Avant l'audience de cet après-midi, elle a avoué ne pas savoir pourquoi elle s'est livrée à de tels actes. L'adjoint au maire de son village, Castelmayran (Tarn-et-Garonne), exprime surtout de la compassion pour cette femme de 76 ans. "La pyromanie, ça se soigne. Il ne faut pas l'accabler non plus. Elle a besoin d'un traitement", déclare-t-il.

Une série d'incendies en peu de temps

Entre juillet et août dernier, le petit village de Castelmayran connaît cinq départs de feu. À ce moment-là, personne ne soupçonnait que l'incendiaire pouvait être une septuagénaire. "C'est scotchant de dire que si près, et à cet âge-là, il y avait des gens capables de faire ça", affirme un habitant.

Huit autres départs de feu avaient eu lieu dans la même commune il y a trois ans. "Ça fait plusieurs années maintenant qu'il y a régulièrement des petits départs de feu dans le village, donc cela a commencé à faire un peu suspect", raconte Florence, une kinésithérapeute du village.

Sur l'un de ces incendies, son véhicule a été repéré. Les gendarmes interpellent la retraitée samedi dernier. "Les perquisitions ont permis de découvrir des allume-feux à son domicile et des briquets dans son véhicule", détaille le procureur de la République de Montauban, Bruno Sauvage.

Une suspecte inattendue 

En garde à vue, la septuagénaire a reconnu les faits. Le maire du village n'arrive pas à comprendre que l'incendiaire soit cette femme qu'il connaît bien depuis son arrivée il y a 15 ans dans le village avec son mari. "J'ai été surpris. Elle est impliquée dans différentes associations. Ce sont des gens qui participaient aux vœux du maire, ce sont des gens qui participaient régulièrement. Donc je n'avais pas de suspicion à avoir à leur rencontre", explique Thierry Jamain.

Cette femme dépressive a reconnu à la barre être très angoissée depuis des années. Malgré un casier judiciaire vierge, elle a été placée en détention provisoire en attendant son jugement le 3 octobre prochain.