Risque d'incendie : quelles sont les communes les plus exposées ?

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Article rédigé par France 2 - J. Wild, N. Poitevin, D. Basier, A. Bernaudeau. T. Gardet, C. Beauvallet. Édité par l'agence 6Medias
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Les pompiers sont souvent en difficulté dans les zones pavillonnaires, surtout lorsque des maisons ou des lotissements se trouvent bordés par de la végétation. Il y aurait plus de 7 000 communes à proximité des forêts, et donc, dans des zones à risque.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Dans un lotissement en bordure de forêt à Audenge (Gironde), Bernard Blanc, un habitant se désole de voir une végétation asséchée gagner du terrain. Depuis son jardin, il est à l'affût de tout départ de feu, car le risque est réel. "Ça fait près de 30 ans que je suis là, ça n'a jamais été débroussaillé. Jamais, jamais, jamais. Le jour où ça prend, regardez toutes les maisons autour, nous partons tous en courant", assure-t-il.

Pour protéger les habitations du risque d'incendie, c'est pourtant une obligation légale : débroussailler son terrain dans un rayon de 50 mètres autour des bâtiments. À Audenge, selon Bruno Hubert, porte-parole de l'association "Audenge Citoyen", la règle n'est pas respectée : "C'est vraiment un minimum de 50 mètres. Et là, on ne les a pas du tout. On a 2,50 mètres qui sont tondus. C'est l'activité humaine qui provoque 9 feux sur 10. Donc si on commence à mettre de l'activité humaine dans les aires de forêt, le fait qu'il y ait des feux, ça ne sera pas une surprise, malheureusement", avertit-il.

Les forêts "grignotées" par les habitations

De nouvelles constructions, toujours en lisière de forêt, sont prévues dans les prochaines années. Aujourd'hui, près de 7 400 communes dans ces zones en rouge, soit une sur cinq, seraient directement menacées en cas de départ de feu. Cette semaine, les incendies ont progressé à toute vitesse jusqu'aux portes des villes, comme à Narbonne (Aude). En cause, depuis plus de 40 ans, des habitations qui ne cessent de grignoter les forêts. Sur une image de Narbonne au début des années 2000, on aperçoit la progression : 20 ans plus tard, des pavillons par dizaines sont sortis de terre. C'est justement ce quartier qui, menacé par les flammes, a été confiné. Pour les maisons trop isolées au contact des forêts, les sapeurs-pompiers redoutent de ne plus pouvoir intervenir.

"On préférera faire évacuer tout le monde plutôt que de mettre en danger nos équipes sur le terrain en plein milieu d'une forêt, où on sait qu'on ne pourra pas les défendre", indique Eric Florès, vice-président de la Fédération Nationale des sapeurs-pompiers de France. Des cas aujourd'hui peu fréquents, mais qui pourraient se généraliser. Selon les projections, les feux pourraient augmenter de 70 % d'ici 2050.

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