Incendies : éviter les feux à tout prix dans les massifs forestiers
Six départements du sud de la France seront dimanche 17 août en alerte rouge pour "risque très élevé d'incendie". Durant le weekend, bénévoles et gendarmes renforcent les opérations de prévention et de surveillance dans les massifs forestiers. Reportage en Gironde et dans l'Aude.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
La vigilance maximale dans le massif des Corbières (Aude), samedi 16 août. Dix jours après le gigantesque incendie qui a ravagé 16 000 hectares, des bénévoles sillonnent les zones à risque. Ces habitants connaissent par cœur le moindre recoin des collines. Leur mission : repérer les fumées au plus tôt pour éviter le pire. Ils disposent de moyens légers. "Ici, vous avez un réservoir de 500 litres avec un autopompe qui nous permet de traiter les petits départs. Là, nous sommes dans une zone inaccessible pour les gros camions de pompiers. Vous pouvez observer que là, c'est très difficile d'accès", décrit Daniel Vialle, bénévole au Comité des feux de forêt d'Ornaisons (Aude).
Leur but est d'éviter toute reprise de feu, dans des conditions météo extrêmes : plus de 40 degrés, une végétation sèche et des rafales de vent à plus de 45 km/h. Dans ce contexte, chaque détail compte.
Des gendarmes réservistes appelés en Gironde
En Gironde aussi, la nature est en souffrance. Des gendarmes réservistes sont appelés en renfort pour surveiller les massifs. "C'est une mission dont le but est vraiment de travailler à la prévention des feux de forêt. On peut consacrer notre temps à faire ça", explique Jean-Pierre Albert, capitaine de réserve et commandant du Peloton Vigilance Forêt.
Il faut faire vite. Ici, le feu a ravagé 5 hectares en début de semaine. Quatre jours après, les braises sont incandescentes sous la terre. "Sur des feux, on peut avoir des reprises. Une fois que les pompiers ont noyé, il peut subsister quelque chose sous la cendre qui peut repartir à tout moment. On est tombé sur une zone avec un dégagement de fumée et une chaleur inhabituelle", poursuit Jean-Pierre Albert, qui décide d'appeller immédiatement les pompiers.
En quelques minutes, une équipe arrive pour noyer les reprises à l'aide d'un mélange. L'alerte des gendarmes a été déterminante pour les soldats du feu. Cette prévention est plus que jamais nécessaire. Il y a trois ans, en Gironde, 30 000 hectares de forêt sont partis en fumée lors de conditions météo similaires.
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