Incendie mortel à Courchevel : le procès s'ouvre devant les assises de Chambéry
L'incendie avait coûté la vie à deux saisonniers dans la station de ski en 2019. Jugé à partir de lundi pour avoir volontairement mis le feu à leur résidence, Hicham Abderraouf va tenter de convaincre la cour d'assises de son innocence.
Entre l’incendie criminel et l’ouverture du procès devant la cour d’assises de Chambéry, plus de six ans se sont écoulés, mais dans l’esprit des victimes, c’est comme si le drame avait eu lieu hier. "Pris en sandwich par les flammes entre mes deux voisins décédés, je suis vraiment un miraculé. C’est affreux", témoigne un rescapé.
Le 20 janvier 2019, à 4 heures du matin, un incendie se déclare dans une résidence abritant une soixantaine de saisonniers à Courchevel. Les flammes progressent rapidement, deux personnes décèdent, vingt autres sont blessées. Certains doivent sauter du troisième étage pour sauver leur vie. Une femme témoigne de cette nuit d’angoisse. "J’ai escaladé jusqu’au troisième et j’ai sauté. On m’a récupérée en bas dans la neige. L’instinct de survie a pris le dessus et je n’ai pas réfléchi", explique-t-elle.
L'accusé encourt la réclusion à perpétuité
Dans le box, accusé d’avoir mis volontairement le feu à l’immeuble, Hicham Abderraouf, 27 ans. Selon la justice, l’un des mobiles pouvant expliquer son passage à l’acte serait la vengeance envers une ex-petite amie. Il nie les faits, selon son avocat. "Il était à Courchevel ce soir-là, mais il ne sait pas ce qu’il s’est passé, il n’en est pas l’auteur. Des pistes évidentes auraient dû être envisagées par les enquêteurs qui ont évolué avec des œillères", affirme Foudeil Benazout.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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