Incendie à Marseille : le feu "est fixé" après avoir parcouru 750 hectares, annonce la préfecture de la région

Les effluves de brûlé se dissipent peu à peu. Le violent incendie qui a touché le nord de Marseille mardi 8 juillet, dopé par une longue canicule et un mistral violent, est désormais "fixé", a affirmé mercredi la préfecture des Bouches-du-Rhône. S'il "n'évolue plus", "les interventions sont terminées", a-t-elle précisé.

"On dit qu'un feu est fixé lorsque son axe de propagation est arrêté en tête de feu", c'est-à-dire dans l'axe principal du vent, expliquait en 2019 à franceinfo Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Le feu "n'avance plus" mais les flammes peuvent rester vives et l'incendie "actif sur les côtés". Pour résumer, un feu fixé n'est pas encore maîtrisé.

Au total, l'incendie a parcouru 750 hectares et détruit ou endommagé de nombreuses maisons. Il est d'origine accidentelle, a confirmé mercredi le parquet d'Aix-en-Provence, qui mentionne "un véhicule qui s'est enflammé en roulant" sur l'autoroute A55.

Près de 100 personnes légèrement blessées

Le premier bilan humain a par ailleurs été publié, la préfecture faisant état de 97 personnes légèrement blessées. Vingt-quatre d'entre elles ont dû être hospitalisées, dont six pompiers et deux policiers. Concernant le bilan matériel : 71 bâtiments ont été touchés, "dont 68 habitations, parmi lesquelles dix détruites". "Deux entrepôts et une quinzaine de véhicules ont également été touchés", avait précisé ce midi la préfecture de la région.

Quelque 400 personnes au total ont été évacuées face à cet incendie, dont les 71 résidents d'un Ehpad aux Pennes-Mirabeau, commune proche de Marseille. Environ 250 personnes ont rejoint les différents centres d'hébergement, selon les derniers chiffres transmis par la préfecture en fin de matinée. Si le ciel est redevenu bleu mercredi, les autorités craignent toujours une reprise des bourrasques de mistral.