Foins en surchauffe : le commandant du SDIS du Doubs met en garde contre les risques d'incendie

En raison de la fermentation du foin stocké, il y a un risque de "combustion lente" au-delà de 55 degrés, explique le commandant du SDIS du Doubs au micro d'ICI Besançon alors que le thermomètre grimpe sur la France.

Article rédigé par franceinfo - avec ICI Besançon
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Temps de lecture : 2min
Du foin stocké dans une grange (photo d'illustration). (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)
Du foin stocké dans une grange (photo d'illustration). (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)

Les prévisions météo annonçant de très fortes chaleurs en fin de semaine suscitent des inquiétudes. Avec les alternances d'humidité et de chaleur, les bottes de foin peuvent vite entrer en surchauffe, explique le commandant du SDIS du Doubs et chef de la compagnie de Besançon, Olivier Deschamps, au micro d'ICI Besançon mercredi 18 juin. 

"Le stockage de fourrage tassé est sujet à fermentation, c'est un processus normal jusqu'à une certaine température (environ 45°C)", détaille le commandant du SDIS, "à partir de 55°C, on parle de surfermentation et là, on a un risque de combustion lente qui peut aboutir à un incendie."

Ces quatre dernières années, dans le Doubs, près d'un feu agricole sur trois était provoqué par un fourrage en surchauffe : "En moyenne sur les quatre dernières années, nous intervenons 30 fois sur des feux de bâtiment agricole dans le département du Doubs et parmi ces 30 interventions, nous avons entre huit et dix interventions pour surchauffe de fourrage", constate Olivier Deschamps.

Des sondes connectées pour prévenir le risque

Pour prévenir ces incendies, certains agriculteurs se tournent vers un système de sondes connectées à un logiciel, qui leur indique la température du fourrage en temps réel. Assis devant son ordinateur, Olivier Vivot, exploitant du GAEC Vivot à Flangebouche, veille : "Quand c'est vert, jusqu'à 55 degrés, pas de problème, mais si ça devient rouge, action !", ce qui veut dire sortir très vite le fourrage pour éviter l'incendie.

Ce système est un investissement : "On l'a installé il y a sept ans, pour un coût d'environ 5 000 euros, mais on ne le regrette pas", détaille Olivier Vivot. "Cela nous permet de surveiller la température du fourrage et donc sa qualité, mais aussi de protéger nos structures d'exploitation, on a des surfaces importantes, et on y tient !"

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