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Risques d'incendies et feux de forêt pendant l'été : visualisez les feux actifs en France en temps réel

Valentin Stoquer et Mathieu Lehot-Couette

Publié

Suivez en direct la situation en France hexagonale et en Corse grâce à notre carte interactive. Mise à jour en temps réel, elle affiche les feux actifs et en cours recensés dans les dernières heures.

Carte des incendies actifs ces dernières 24h et ces cinq derniers jours, ainsi que des zones brûlées depuis le début de l'été météorologique (1er juin)

Dernière mise à jour le .

Source: Firms (Nasa) et Effis (Copernicus)

La France traverse un été déjà marqué par des incendies, notamment dans l'Aude et les Bouches-du-Rhône. Trois ans après les mégafeux qui ont emporté plus de 30 000 hectares de forêt en Gironde en 2022, les voyants sont au rouge dans plusieurs régions de l'Hexagone. La vigilance est particulièrement forte dans le sud de la France. Pour suivre l'évolution de la situation au jour le jour, franceinfo actualise en temps réel une carte des feux et des zones brûlées, alimentée par les données de surveillance produites par le programme d'observation des incendies de la Nasa (Firms), ainsi que par le Système européen d'information sur les feux de forêt (Effis).

Le cumul du nombre d'hectares brûlés depuis le début de l'été météorologique (1er juin) permet également de comparer l'ampleur des zones sinistrées avec les dégâts des années précédentes. A la fin du mois de juillet, la situation était proche de la moyenne à la même période entre 2016 et 2024, et très en dessous des 30 000 hectares qui étaient déjà partis en fumée entre juin et juillet 2022.

Cumul de la surface brûlée par les incendies en France hexagonale et en Corse, depuis le début de l'été comparée à la moyenne entre et

La zone grisée représente les valeurs extrêmes observées entre et .

* Seules les surfaces brûlées d’au moins 30 hectares sont comptabilisées

Source : Effis (Copernicus)

Les données affichées sur cette page ont été générées à partir de signaux captés par un réseau de satellites en orbite autour de la Terre. Les feux actifs ces dernières 24 heures et ces derniers jours sont actualisés plusieurs fois par jour, en fonction du passage des satellites au-dessus de l'Hexagone. Certains territoires actuellement en proie aux flammes peuvent ne pas apparaître sur la carte. Ces absences peuvent notamment s'expliquer par les heures de passage des satellites ou par la présence de nuages qui obstruent leur visibilité.

Les satellites peuvent également détecter des feux qui n'en sont pas. Il s'agit alors de "faux positifs", générés par la réflexion des rayons du soleil sur des plans d'eau ou sur des fermes de panneaux photovoltaïques, ou encore par la chaleur émise par certains sites industriels. Des filtres sont appliqués par franceinfo pour masquer ces signaux, mais certains peuvent persister malgré tout.

Une menace intensifiée par le réchauffement climatique

Les zones brûlées sont quant à elles le résultat d'estimations, sous supervision humaine, censées se rapprocher au maximum de la réalité. Mais ces délimitations peuvent ne pas correspondre exactement aux zones effectivement brûlées sur le terrain. "Selon les cas, ces zones peuvent être plus grandes ou plus petites, en fonction des caractéristiques du feu, de la végétation et de l'angle d'observation du satellite qui peut provoquer une distorsion de l'image", précise auprès de franceinfo Alfredo Branco, chargé de projet au sein du programme Effis. Par ailleurs, il peut falloir attendre plusieurs jours pour voir apparaître certaines zones brûlées, notamment en cas de ciel nuageux empêchant la prise d'image des satellites.

Avec le réchauffement climatique provoqué par les activités humaines, les incendies sont amenés à s'intensifier en France. Les zones déjà les plus touchées, dans le sud-est de l'Hexagone, sont les plus exposées. Mais le risque devrait aussi s'étendre plus au nord. La saison des incendies doit également s'élargir dans le temps, en commençant de plus en plus tôt et en se terminant de plus en plus tard. Dans une France où les températures annuelles devraient augmenter en moyenne de 4°C en 2100, les feux "devraient avoir augmenté de 70% en 2050 par rapport aux deux décennies que nous venons de vivre et pourraient plus que doubler à la fin du siècle", affirme dans Le Monde  l'écologue François Pimont.


Rédaction : Valentin Stoquer et Mathieu Lehot-Couette

Développement : Valentin Pigeau, Valentin Stoquer et Mathieu Lehot-Couette 

Illustration : Héloïse Krob

Relecture : Antoine Aubert

Supervision éditoriale : Simon Gourmellet

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