Cyclone Chido à Mayotte : François Bayrou annonce qu'il se rendra dans l'archipel dès que "le gouvernement sera formé"

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François Bayrou en dit plus sur son déplacement prévu à Mayotte. Invité à s'exprimer lors de l'émission "Unis pour Mayotte" diffusée sur France 2, il a annoncé que "dès l'instant que le président de la République aura quitté [l'archipel] et que le gouvernement sera formé", il ira "évidemment" dans le 101e département français. Pour sa part, Emmanuel Macron se rendra au chevet des Mahorais jeudi, a annoncé l'Elysée mardi soir. Le chef de l'Etat a par ailleurs déclaré qu'il souhaitait décréter un deuil national, sans en préciser la date, une première depuis l'année 2020 et la pandémie de Covid-19.

Un nouveau bilan provisoire fait état de 22 morts. Selon un décompte donné mardi en fin de journée par le ministère de l'Intérieur, au moins 22 morts et 1 373 blessés sont pour l'instant à déplorer après le passage du cyclone Chido samedi. Jusqu'à présent,  48 évacuations sanitaires de patients ont été effectuées entre Mayotte et La Réunion, selon un autre communiqué du ministère. Il s'agit de 23 évacuations supplémentaires par rapport au chiffre communiqué lundi soir par la ministre de la Santé, Geneviève Darrieusecq.

Une soirée de soutien sur France 2 mardi. Au terme d'une "grande soirée de soutien et de solidarité" diffusée par France Télévisions mardi soir en réponse à la "situation d'urgence touchant l'archipel de Mayotte", pas moins de 4,6 millions d'euros de dons ont été récoltés. Cette mobilisation "pour la reconstruction et l'aide aux populations dévastées" a eu lieu "dans le cadre de l'appel à la solidarité orchestré par la Fondation de France", précise le groupe audiovisuel.

François Bayrou se défend après sa venue polémique à Pau. Le Premier ministre, dont le déplacement à Pau lundi pour assister au conseil municipal de la ville dont il est maire a fait polémique en pleine crise à Mayotte, a répondu. "Pau, c'est en France", s'est défendu François Bayrou en répondant à la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot. "J'étais à la réunion de crise avec le président de la République, j'y ai participé de la première à la dernière minute. Simplement, j'y ai participé par visio, comme le ministre de l'Intérieur", a-t-il aussi dit, critiquant la déconnexion des élus avec les territoires. "On n'a pas le droit de séparer la province et le cercle des pouvoirs à Paris", a-t-il aussi estimé.

Un couvre-feu nocturne instauré. Une interdiction de sortie et de circulation va être mise en place dans l'archipel entre 22 heures et 4 heures pour éviter des pillages, a annoncé le ministère de l'Intérieur démissionnaire, confirmant une information de BFMTV. Lundi soir, Bruno Retailleau avait affirmé que cette mesure pourrait être actionnée par le préfet "dès qu'il le jugera[it] nécessaire".

Un risque d'épidémies et de "famine". La priorité est d'assurer les "besoins vitaux" des habitants en eau et en nourriture, a estimé Bruno Retailleau, décrivant un archipel "totalement dévasté". "On risque une crise sanitaire", a alerté Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental, sur la chaîne Mayotte La 1ère. En plus des possibles épidémies, il a évoqué "un risque de famine", aggravé par l’anéantissement des productions agricoles locales, au premier rang desquelles les bananeraies.