Réseau électrique : le risque sur la sécurité d'approvisionnement cet hiver est "faible", selon RTE

Le gestionnaire du réseau électrique à haute tension souligne par ailleurs que si la consommation d'électricité demeure à un "niveau bas", elle a cessé de diminuer, contrairement aux années précédentes.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 13/11/2024 19:08

Temps de lecture : 2min

Des lignes à haute tension à la sortie de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), le 14 mars 2024. (CLAUDIUS THIRIET / BIOSPHOTO / AFP)

La France ne devrait pas connaître de black-out cet hiver. "Le risque sur la sécurité d'approvisionnement apparaît faible pour cet hiver et ne se matérialiserait qu'en cas de situation exceptionnelle", a affirmé RTE en présentant mercredi 13 novembre ses perspectives pour les prochains mois.

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Selon Jean-Paul Roubin, le directeur exécutif clients et opération du système électrique de RTE, le niveau de risque sur la sécurité d'approvisionnement est de 1 sur 5 en début d'hiver, "donc c'est un risque très faible", qui écarte la probabilité de coupures. Selon lui, il faudrait pour en arriver là une combinaison de plusieurs événements défavorables (vague de froid, indisponibilité importante du parc nucléaire, événements qui limiteraient les capacités d'importation...). "Si on se projette en fin d'hiver, on est à 2 sur 5. C'est un risque qui est homogène d'ailleurs à celui pour l'hiver dernier", a-t-il ajouté.

Des "milliards d'euros pour la balance commerciale"

RTE rapporte par ailleurs que si la consommation d'électricité demeure à un "niveau bas", elle a cessé de diminuer, contrairement aux années précédentes. "Elle semble avoir atteint un palier à partir duquel elle s'infléchirait progressivement à la hausse au cours des prochaines années", déclare le gestionnaire. La consommation avait nettement baissé à partir de l'automne 2022 sous l'effet de la flambée des prix de l'énergie et des appels à la vigilance, alors que la menace de coupures d'électricité était d'autant plus forte que de nombreux réacteurs nucléaires étaient à l'arrêt.

Aujourd'hui, la France est désormais "en situation de battre son record d'exports nets d'électricité sur une année", qui date de 2002, avec une prévision autour de 85 TWh à la fin décembre. "La production bas carbone française, nucléaire plus renouvelable, est très compétitive sur les marchés européens", s'est félicité Thomas Veyrenc, le directeur général économie, stratégie et finances de RTE. Cela "se comptera en milliards d'euros de facteur positif pour la balance commerciale française", a-t-il ajouté. RTE dévoilera ce chiffre en février.