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Nucléaire : l'enquête publique sur le démantèlement de l'usine du Tricastin a démarré

L'enquête publique concernant le démantèlement de l'ancienne usine d'enrichissement d'uranium du Tricastin a démarré. Le chantier doit durer une trentaine d'années. Il faut démonter quelque 160 000 tonnes d'acier et gérer les matériaux radioactifs.

franceinfo

Radio France

Publié le 12/01/2017 09:04 Mis à jour le 12/01/2017 09:10

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Le site nucléaire du Tricastin, et ses tours de refroidissement. (MAXPPP)

L’enquête publique en vue du démantèlement de l'ancienne usine d’enrichissement d’uranium Eurodif du Tricastin a démarré mardi 3 janvier. Neuf communes situées dans la Drôme et le Vaucluse sont concernées, indique France Bleu Drôme-Ardèche. Le chantier va durer une trentaine d’années.

Les communes concernées sont Saint-Paul-Trois-Châteaux, Clansayes, La-Garde-Adhémar, Pierrelatte, Saint-Restitut, dans la Drôme, et Bollène, La Motte-du-Rhône et Lapalud, dans le Vaucluse.

Le site a fonctionné pendant plus de 30 ans, jusqu’en juin 2012. Le chantier mobilisera environ 300 salariés. Sa production a alimenté les réacteurs de plus de 100 centrales nucléaires en France et dans le monde. C’est "une vraie cathédrale industrielle", indique France Bleu, avec 1 300 kilomètres de tuyaux et 160 000 tonnes d’acier, soit l’équivalent de 15 Tour Eiffel

Plus d'un milliard d'euros de travaux

Il va falloir démonter, découper et compacter les déchets pour en réduire le volume. L'opération se déroulera avec des précautions particulières. L'usine a subi un grand nettoyage pour réduire la présence d'uranium mais certains matériaux restent radioactifs.

Ces déchets seront stockés sur un site spécialisé de l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), dans l'Aube. Les deux tours aéro-réfrigérantes, hautes de 120 mètres, seront aussi détruites. Deux techniques sont envisagées : soit un démontage en partant du haut, soit un effondrement provoqué par explosion. Mais il faudra alors s'assurer que cette méthode n'endommagerait pas la centrale nucléaire voisine, ni les autres usines Areva.

Le chantier coûtera un peu plus d’un milliard d’euros à Areva. L’industriel espère débuter les travaux en 2018, lorsque toutes les démarches auront été accomplies.