Le chantier du réacteur EPR de Flamanville arrêté pour "plusieurs mois"
Alerté le mois dernier, EDF a pris sa décision : il faut démonter une partie de l'enceinte du réacteur pour remplacer 45 éléments défectueux. La direction du chantier assure que cette nouvelle interruption, la troisième, n'aggravera pas le retard du chantier
Les défauts détectés fin
février forcent EDF à faire marche arrière. L’électricien, maître d’œuvre du
chantier de Flamanville, a déjà arrêté les travaux sur le bâtiment réacteur. Il va maintenant faire retirer les supports du pont de manutention du combustible pour en
poser de nouveaux.
Après deux semaines de contrôles, EDF a décidé de
"remplacer en totalité " les consoles, des boîtes métalliques
disposées en hauteur, qui dépassent du mur du réacteur. Leur solidité
ne peut souffrir le moindre doute, puisqu’elles doivent supporter le poids de
plusieurs poutres de 122 tonnes chacune, en surplomb du cœur du réacteur.
"Plusieurs mois" pour fabriquer 45 pièces métalliques
L’ASN
(Autorité de sûreté nucléaire) avait au début du mois confirmé l’existence de
défauts, notamment de soudure, sur "deux ou trois " boîtes sur leur lieu de
fabrication et sur d’autres éléments déjà installés à Flamanville. EDF n’a jamais confirmé
sur combien de consoles portaient ses doutes, mais ils s'avèrent donc suffisamment
graves et précis pour justifier un remplacement complet.
L’entreprise admet qu’il
faudra "plusieurs mois " pour fabriquer un nouveau jeu de 45 pièces. Le
bétonnage ne pourra reprendre qu'après installation et vérification de ces nouveaux supports. L’interruption concerne seulement le bâtiment
réacteur. La construction des autres parties de la centrale continue
normalement.
Objectif 2016 maintenu
"Nous maintenons la
mise en service en 2016", a pourtant déclaré Antoine Ménager, le directeur
du chantier. Il n’a pas précisé combien de temps exactement l’interruption
pourrait durer.
Commencé
en 2007, le réacteur de troisième génération devait initialement fournir de l’électricité
à partir de cette année. Les travaux ont déjà été suspendus deux fois par l’ASN.
La facture de la construction est déjà passée de 3,3 milliards d’euros à 6
milliards, ce qui va renchérir le coût du kilowattheure produit sur place.
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