Énergie : une prime incitative pour se chauffer de manière plus durable
Certains Français se chauffant au bois peuvent bénéficier d'aides pour remplacer leurs installations. Comment fonctionne le dispositif, et avec quelles économies à la clé ?
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Il fait à peine dix degrés dehors, dans la matinée du vendredi 26 septembre. Pour Jean-Jacques Portier, c'est l'occasion de mettre en route son nouveau système de chauffage : un poêle à granulés. Avec un sac de 15 kilos, il tient environ deux jours. Rien à voir avec la cheminée ouverte qu'il avait autrefois, et qu'il fallait recharger en bûches très souvent. Il constate la différence. "Il n'y a pas de fumée, déjà, donc il n'y a pas de particules qui partent dans l'air. D'ailleurs, là, ils ont mis des gaines sur le toit, mais c'est ce que les installateurs m'ont dit : il n'y a presque rien qui part. Alors que quand vous avez une cheminée avec du bois, il y a de la fumée", explique-t-il.
Jusqu'à 2 500 euros de prime pour les familles les plus modestes
Coût de l'installation : 5 000 euros. Jean-Jacques Portier a reçu une prime de 1 000 euros qui lui a permis de réduire la note : la prime Air Bois, pour inciter les particuliers à s'équiper de systèmes de chauffage plus performants. À Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), elle peut aller jusqu'à 2 500 euros pour les familles les plus modestes.
À l'arrivée, tout le monde est gagnant. "On va avoir à peu près 10 fois moins d'émissions de particules fines. Surtout, ce qui est intéressant, c'est qu'en termes de consommation de bois, on va avoir une consommation divisée par cinq. Donc, en termes de préservation de la ressource et en termes économiques, il y a un vrai gain pour les personnes qui franchissent ce pas", détaille Éric Grenet, le vice-président (SE) de Clermont Métropole, chargé de la transition écologique.
Le chauffage au bois, principale source de pollution aux particules fines durant l'hiver
L'hiver, le chauffage au bois est la principale source de pollution aux particules fines, loin devant la circulation automobile ou l'industrie. L'organisme qui surveille la qualité de l'air sur la région le confirme : moderniser les systèmes de chauffage est immédiatement efficace. "Le fait de renouveler le parc de manière accélérée améliore la qualité de l'air, et c'est bien tout l'enjeu qu'il y a derrière le chauffage au bois. C'est l'enjeu sanitaire des particules fines, qui engendrent de nombreuses maladies, que ce soit des maladies respiratoires ou des maladies cardiovasculaires", explique Marine Latham, la directrice d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.
Le système de prime incitative existe dans d'autres régions. La France s'est fixée comme objectif de diminuer de 50% ses émissions de particules fines d'ici à 2030.
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