Réchauffement climatique : un coquillage censé ne pas survivre en eau polaire découvert dans l’Arctique

Des chercheurs britanniques ont révélé la présence de balanes à baie grâce à une étude des traces ADN dans l'eau. "Un marqueur biologique du fait que les eaux se réchauffent", confirme un professeur au Muséum national d'histoire naturelle.

Article rédigé par franceinfo
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Les balanes sont des crustacés qui se fixent à une surface comme une roche, un navire, une carapace ou une baleine. (PHILIPPE CLÉMENT / MAXPPP)
Les balanes sont des crustacés qui se fixent à une surface comme une roche, un navire, une carapace ou une baleine. (PHILIPPE CLÉMENT / MAXPPP)

Des chercheurs anglais du grand institut polaire britannique, le British Antarctic Survey, ont constaté dans les eaux canadiennes, la présence d'un coquillage qui ne devrait pas être dans l’Arctique, rapporte France Inter lundi 15 septembre. C'est un marqueur très inquiétant du changement climatique, s'alarment ces chercheurs qui ont publié leur étude le 11 septembre. Cela pourrait signifier que les eaux de l'Arctique ne sont plus assez froides pour faire barrière à l'arrivée d'espèces invasives dans cette région du monde qui se réchauffe presque quatre fois plus vite qu'ailleurs.

Ces coquillages sont appelés les balanes à baie. Leur présence a été détectée dans les eaux arctiques canadiennes grâce une nouvelle technique : l'ADN environnemental. Sur les "27 prélèvements" réalisés dans ces eaux, commente Jean-Luc Jung, professeur au Muséum national d'histoire naturelle, spécialiste de la faune marine mobile, "dix prélèvements" présentent "une espèce qui ne devrait pas être là, la balane. Elle vit dans des eaux plus chaudes" et n’est pas censée survivre dans l’eau polaire. La présence des balanes à cette endroit de la planète est "un marqueur biologique du fait que les eaux se réchauffent", poursuit Jean-Luc Jung.

Le coquillage invasif est sans doute arrivé dans l'Arctique sur la coque d'un bateau. Un réel problème, soulignent les chercheurs : avec la fonte des glaces, le trafic maritime augmente et menace un écosystème fragile.

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