Pollution : les émissions de CO2 sont restées stables en France au 1er trimestre 2025

Les émissions de CO2 sont restées stables en France au 1er trimestre 2025 malgré une hausse des émissions liées au chauffage. C'est ce que révèle vendredi 4 juillet le baromètre du Citepa, une association chargée par le ministère de la Transition écologique de la réalisation des bilans annuels d"émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques pour la France.

Selon l'organisme, les émissions liées au chauffage dans les logements, les bureaux et les commerces ont augmenté de 5,2 % sur les trois premiers mois de l'année par rapport au 1er trimestre 2024, en hausse d'un million de tonne équivalent CO2 (Mt CO2e), avec notamment une très forte hausse des émissions de CO2 en février, du fait des températures hivernales.

A linverse, c'est le secteur des transports qui enregistre la plus forte baisse d'émission de gaz à effet de serre, moins 2,5 % sur les trois premiers mois de l'année par rapport à la même période de l'an dernier, passant de 30 Mt CO2e à 29 Mt CO2e. Les diminutions sont plus faibles dans l"industrie manufacturière (-0,5 %) et dans l'agriculture (-0,2 %). Au global, les émissions de gaz à effet de serre sont stables sur le 1er trimestre 2025 par rapport à 2024, avec un niveau de 104 Mt CO2e.

Une dynamique ralentie

Le baromètre du Citepa ajoute pour la première fois des prévisions pour l'année entière. L'association table sur une baisse de 0,8 % sur l'ensemble de l'année 2025 par rapport à 2024, soit -2,8 Mt CO2e. Cette baisse est portée, selon l'organisme, par une baisse de 2,4 % des émissions de l"industrie manufacturière et de construction (-1,5 Mt CO2e), de 1,3 % de l"agriculture et la sylviculture (-1 Mt CO2e), de 0,9 % de l"industrie et de l"énergie (-0,3 Mt CO2e). Le Citepa prévoit une stagnation des émissions des bâtiments et des transports entre 2024 et 2025.

Cette faible diminution des émissions de gaz à effet de serre confirme, pour l'organisme, le ralentissement de la dynamique observée ces dernières années. En 2024, la baisse par rapport à 2023 était estimée à 1,8 %, alors qu'elle était plus franche les années précédentes, -3,9 % en 2022 (vs 2021) et -6,8 % en 2023 (vs 2022). Jeudi 3 juillet, le Haut Conseil pour climat a appelé à un sursaut collectif dans la politique de décarbonation de la France, face à l'aggravation des impacts du dérèglement climatique.