"On a constaté jusqu'à 60% de mortalité des huîtres" : les néfastes conséquences du réchauffement climatique sur les coquillages
Dans un rapport, les experts du GIEC ont compilé plus de 7 000 études sur la qualité des mers, des océans et des zones glacées de la planète, avec pour objectif d'analyser les conséquences du réchauffement climatique sur les étendues d'eau. L'impact est déjà visible sur la pêche ou l'ostréiculture.
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"On est sur la lagune de Thau, qui représente 10% de la production de coquillages en France", explique sur son bateau Valérie Derolez, ingénieure de recherches à l'institut Ifremer, qui mesure en continu la qualité des eaux. La qualité des mers, océans et de toutes les zones glacées du globe est justement l'objet d'un rapport publié par le Giec, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, dépendant de l'ONU. Les experts ont compilé plus de 7 000 études sur le sujet. Mais par endroits, les conséquences du réchauffement de la planète sont déjà bien visibles. Cela impacte par exemple la pêche ou l'ostréiculture.
La température est plus élevée et on a des maximums de salinité qui sont plus élevés et on a des impacts sur la lagune
Valérie Derolezà franceinfo
"2018 a été le deuxième été le plus chaud après 2003, poursuit Valérie Derolez. Donc il y a eu des mortalités d'huîtres et de moules. On a constaté jusqu'à 60% de mortalité des huîtres et jusqu'à 30% du stock de moules."
Sortir les huîtres de l'eau pour les faire respirer
Certains étés la température de l'étang atteint 29 ou 30 degrés, c'est à dire davantage que la mer Méditerranée, et les huîtres n'ont alors plus d'oxygène. "Quand les eaux sont trop chaudes, indique Dominique Munaron, bio-géochimiste à l'Ifremer, l'oxygène a du mal à pénétrer dans l'eau. Il y a aussi une demande biologique en oxygène plus importante parce que le développement des organismes est accéléré par la température. Avec une demande plus forte en oxygène et une arrivée plus faible, tous les coquillages qui sont dans l'eau à ce moment-là meurent."
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Les ostréiculteurs doivent donc s'adapter, c'est une question de survie. Certains d'entre eux mettent en place des systèmes de levage pour sortir les huîtres de l'eau durant la nuit et leur permettre de respirer. Une autre solution serait de déplacer les parcs à huîtres plus en profondeur, pour avoir une eau plus fraîche.
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