Les glaciers sont plus vulnérables au réchauffement climatique qu'on le pensait, alerte une étude
Les trois-quarts de la masse des glaciers sont menacés dans les siècles à venir, selon un article scientifique publié jeudi.
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Face au réchauffement climatique, les glaciers sont encore plus vulnérables qu'on l'imaginait, rapporte une étude publiée jeudi 29 mai, qui prévient que les trois-quarts de leur masse pourraient disparaître dans les siècles à venir si rien ne change. Leur fonte qui aurait des conséquences dramatiques, car ces géants de glace constituent d'importants régulateurs climatiques et jouent un rôle crucial dans l'approvisionnement en eau douce de milliards de personnes.
Cet appel à l'action intervient à la veille de l'ouverture vendredi à Douchanbé, capitale du Tadjikistan, d'un sommet de l'ONU dédié aux glaciers.
L'étude, réalisée par une vingtaine de scientifiques internationaux et publiée dans la prestigieuse revue Science, offre la vision la plus détaillée à ce jour des risques encourus. Selon cette analyse effectuée grâce à huit modèles climatiques, la fonte des glaciers mondiaux serait, sur le long terme, bien plus conséquente qu'escompté, notamment dans le cas où le monde maintiendrait sa trajectoire actuelle de réchauffement climatique, avec une perte estimée de 76% des glaces actuelles.
Les glaciers alpins ont perdu 40% de leur masse
Une perspective très sombre qui s'accompagne toutefois d'un "message d'espoir", insiste l'un des co-auteurs, le glaciologue Harry Zekollari de la Vrije Universiteit Brussel en Belgique. Car dans le cas où l'humanité parviendrait à maintenir la hausse des températures sous le seuil des 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, conformément à l'accord de Paris sur le climat, plus de la moitié de la masse actuelle des glaciers serait préservée, selon leurs projections.
Répartis à travers le globe, les glaciers ont déjà perdu environ 5% de leur volume depuis le début du siècle, avec des grandes disparités régionales, de -2% en Antarctique à -40% dans les Alpes. Les effets de ces fontes, très larges, se font déjà sentir, sous forme de bouleversement des écosystèmes, de menace pour la sécurité alimentaire et la production hydroélectrique de régions entières, et de contribution à l'élévation du niveau des mers.
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