Tsunami dans le Pacifique : en France, les côtes de la Méditerranée et de l'Atlantique sont aussi concernées par ce risque
Un tsunami a frappé les côtes du Pacifique mercredi, et notamment des îles de Polynésie française. Mais un tel phénomène est aussi possible sur les côtés de l'Hexagone, et l'activité sous-marine est surveillée de près.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Un séisme au large de la Russie a déclenché des alertes au tsunami tout autour du Pacifique, mercredi 30 juillet, et notamment dans certaines îles de Polynésie française, où les vagues n'ont finalement pas fait de dégâts majeurs. Mais ce territoire d'outre-mer n'est pas le seul concerné par ce risque en France. Le littoral de l'Hexagone est moins exposé, mais pas à l'abri du risque de raz de marée.
Sur les bords de la Méditerranée, Cannes (Alpes-Maritimes) s'y prépare depuis des années. Une quarantaine de haut-parleurs sont installés dans toute la ville, et un marquage au sol existe pour orienter les habitants et les vacanciers vers des zones sécurisées. Les Cannois l'ont bien remarqué : "Ce système de haut-parleurs permet d'alerter assez rapidement et d'être réactif pour prendre les bonnes mesures en tout cas", affirme l'un d'eux.
Tout l'arc méditerranéen est concerné. Les risques viennent surtout des failles sismiques au large des côtes françaises, des zones bien identifiées par les scientifiques. "La principale menace, c'est la faille ligure [près des côtes italiennes] parce que c'est de loin la plus proche. Après, il pourrait y avoir des séismes qui se produisent un peu plus loin, mais sur des failles plus importantes. Donc là, les failles qui peuvent poser problème sont Algérie principalement", décrypte Quentin Bletery, géophysicien à l'Institut de recherche pour le développement.
Des risques aussi sur la façade atlantique
Depuis 2012, la France s'est dotée d'un centre national de surveillance situé en région parisienne. Opérationnel 24 heures sur 24, il prévient les villes de l'arrivée d'un tsunami. Si le pourtour méditerranéen est concerné, l'Atlantique est aussi à risque.
"Les risques sont assez équivalents sur les deux façades, avec des probabilités qui ne sont peut-être pas tout à fait les mêmes. C'est peut-être plus fréquent en Méditerranée que dans l'Atlantique. Mais les hauteurs attendues sont de l'ordre d'1 mètre de tsunami, en se rappelant que cela peut durer 2 heures, voire plus, une fois que ça arrive sur le rivage", décrit la directrice du Centre national d'alerte aux tsunamis, Hélène Hébert.
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