Alertes au tsunami dans le Pacifique : les îles Marquises menacées par des vagues de quatre mètres de haut

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Une vague qui peu à peu envahit une zone industrielle, et emporte avec elle hangars et conteneurs. Plusieurs quartiers sont ainsi engloutis dans les îles Kouriles, entre la Russie et le Japon, mercredi 30 juillet. La terre vient de trembler violemment et l'alarme au tsunami retentit. Presque au même moment, la même alerte concerne les villes côtières du Japon. Les haut-parleurs sur une plage délivrent leurs messages aux baigneurs : "Veuillez quitter les zones côtières et évacuez vers les hauteurs".

"Ce genre de choses n'arrive pas souvent, non ? J'ai été vraiment très étonnée", s'interroge une Japonaise. Les employés d'une entreprise, eux, se réfugient sur le toit. Dans les hôtels, des messages de prudence sont diffusés : "Ne sortez pas, restez dans vos chambres". L'eau monte jusqu'à 2 mètres par endroits, mais l'alerte au tsunami vient d'être levée dans plusieurs régions.

Des alertes levées

Au plus fort de la matinée, c'est une large zone du Pacifique, allant du Japon aux États-Unis, en passant par l'Amérique du Sud, qui est passée en alerte maximale. Elle a été émise après un très violent séisme au large de la péninsule russe de Kamtchatka. Les habitants ont vécu l'effroi vécu dans leurs appartements russes. Dans une salle d'hôpital, les médecins ont continué malgré tout d'opérer.

Avec une magnitude de 8,8, c'est le plus puissant séisme dans la région en près de 73 ans. Il n'a fait aucune victime, selon la Russie, qui rapporte cependant des dégâts matériels, comme l'effondrement d'une école. À Hawaï, où les alarmes ont engendré des embouteillages monstres, l'alerte au tsunami vient aussi d'être rétrogradée à un simple appel à la vigilance, mercredi midi.

Les autorités sur le qui-vive en Polynésie française

Les regards se tournent maintenant vers la Polynésie française. Des vagues allant jusqu'à 4 mètres de haut sont attendues dans les îles Marquises, où la nuit est tombée. Certains habitants tentent de protéger ce qui peut l'être, tandis que les autres attendent."La gendarmerie a fait le tour du village pour évacuer les gens qui souhaitaient être évacués. Tous les gens qui vivaient en bord de mer ont été gentiment invités à aller au plus haut", raconte Sophie Bremond, directrice d'un hôtel à Nuku Hiva (îles Marquises). Le PC de crise, établi par les autorités françaises à Papeete, suit l'évolution de la situation d'heure en heure.