Éruption de l'Etna : "C'est le fonctionnement normal du volcan même s'il est extrêmement spectaculaire", rassure un spécialiste

"C'est le fonctionnement normal du volcan même s'il est extrêmement spectaculaire", tempère sur franceinfo mardi 3 juin Arnaud Guérin, géologue et photographe, spécialiste des volcans, après l'éruption de l'Etna en Sicile lundi. "Le cratère Sud-Est s'est effondré, libérant des gaz sous pression qui sont descendus sur les flancs du volcan à des vitesses importantes et des températures importantes. C'est ce que l'on appelle une nuée ardente", détaille le spécialiste.

"C'est un phénomène dangereux, mais cela dépend de là où on se situe", précise Arnaud Guérin qui rappelle que l'Etna est "le plus haut et l'un des plus gros volcans actifs d'Europe".

Le "même phénomène" que l'éruption du Vésuve qui a rayé Pompéi de la carte

Ce phénomène n'est, selon lui, pas "exceptionnel sur l'Etna, mais rare. On appelle ça des paroxysmes". Selon lui, il s'agit du "même phénomène" que l'éruption du Vésuve qui a rayé Pompéi de la carte en l'an 79, "mais l'ampleur n'est pas du tout la même", assure-t-il. "Les volcans italiens sont des volcans avec ce type d'activité. L'Etna, sur les dix dernières années, a déjà donné ce type d'activité à deux reprises", détaille Arnaud Guérin.

"L'Etna, c'est peut-être le plus ancien lieu touristique de Méditerranée", rappelle-t-il. "L'activité s'est concentrée dans une zone où il n'y a pas de touristes. Un effondrement qui s'appelle le Valle del Bove", précise Arnaud Guérin. Un "phénomène extrêmement dangereux, mais les guides de l'Etna ont l'habitude de gérer ce type de phénomène", dit-il même si "l'intensité hier a été forte". Sur un volcan de ce type, c'est "quand il n'y a pas d'activité" qu'il "faut se méfier".