Vacances : gare aux physalies et leurs filaments urticants sur la côte Atlantique

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Article rédigé par France 2 - S. Piard, A. Perrin, S. Estrade, H. Horoks. Édité par l'agence 6Medias
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Habituée des latitudes tropicales, la physalie est un animal marin aux airs de petite méduse. Si elle diffère des invertébrées connues pour leurs piqûres, elle brûle pourtant la peau de la même façon. Reportage sur le littoral Atlantique, où l'animal a été observé ces derniers jours.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Une jolie couleur bleutée qui attire l'œil pour mieux vous piéger. Des plages ont dû être fermées ces derniers jours sur les côtes basques et landaises, car si la physalie n'est pas une méduse, ses filaments brûlent de la même manière, que ce soit dans l'eau ou sur le sable. "Ce sont des démangeaisons, puis la peau devient rouge", raconte une femme. "Je ne l'ai pas vue dans l'eau, je l'ai vue sur le sable, je ne voulais pas marcher dedans", explique une jeune baigneuse.

À Vielle-Saint-Girons (Landes), la journée commence toujours par un examen attentif des rivages. Les maîtres-nageurs sont prudents. Le venin peut déclencher un choc allergique, des difficultés respiratoires ou cardiaques, et parfois entraîner panique et risque de noyade. En cas de brûlure, il faut faire vite. Le venin agit en moins de 10 minutes. "Si nous, on n'est pas là, il faut prendre du sable et se frotter, parce qu'en fait, ce sont des filaments qui viennent se coller à la peau et avec le sable, on va pouvoir réussir à enlever les filaments. Donc tout d'abord, enlever les filaments, et après, le mieux c'est de rincer", recommande Paloma Bernabeu, maître-nageuse sauveteuse de la plage de la Lette blanche.

Un danger invisible dans l'eau

Rincer avec de l'eau de mer suffit, et il ne faut pas hésiter à composer le 15 pour les secours. Mais la lutte est inégale, car la physalie avance masquée. Dans l'eau, ses filaments sont invisibles et peuvent s'étirer sur 30 mètres. Elle voyage depuis les tropiques sur des milliers de kilomètres. "C'est comme ça qu'elle va se déplacer dans l'eau. La surface de l'eau est ici. Ça va être transporté par le vent et les filaments sont transportés par le courant. On voit un ou deux filaments, mais en réalité, il y en a plein", détaille Jean-Philippe Savy, chef de poste et maître-nageur sauveteur de la plage de la Lette blanche.

Les physalies vivent d'habitude au large. Ce sont les vents qui les ont rabattus vers les plages de l'Atlantique. Selon certains scientifiques, le réchauffement de l'océan pourrait aussi accélérer la croissance de cette espèce et son déplacement vers les côtes françaises.

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