Sommet sur l’océan à Nice : « Des coalitions volontaires peuvent créer une réponse qui montrera que les États-Unis ne sont pas si importants que cela », estime l’économiste Jean Pisani-Ferry

Une conférence des Nations unies pour mettre en valeur les océans. Lundi 10 juin, plusieurs chefs d’État se sont retrouvés à Nice pour en discuter. Plusieurs, oui, mais pas les États-Unis. La question écologique n’étant pas une priorité pour le gouvernement Trump. Une absence qui ne surprend pas Jean Pisani-Ferry, co-auteur du livre "Les nouvelles règles du jeu, comment éviter le chaos planétaire ?". Selon cet économiste, sur la question du climat, "les États-Unis sont un acteur marginal. Le désengagement américain des grands sujets multilatéraux ne nous condamne pas à l’impuissance, il faut apprendre à faire sans eux. (…) En dehors des États-Unis, d’autres pays peuvent s’entendre sur le fond et à ce moment-là ces coalitions volontaires peuvent créer une réponse qui montrera que les États-Unis ne sont pas nécessairement si importants que cela", a-t-il estimé, lors de l’émission "Autrement dit".

Une réaction "surprenante" d’Emmanuel Macron envers son gouvernement

En amont de cette conférence, le président de la République avait fustigé le gouvernement Bayrou, déclarant "ne pas être content de ce qu’il a pu voir ces derniers jours", tout en ajoutant que "ce n’était pas le moment de créer des incertitudes".

Une déclaration que Jean Pisani-Ferry juge "surprenante". "Emmanuel Macron a donné le sentiment d’avoir sur ces sujets un engagement à géométrie variable. Selon les moments, il prend des positions courageuses. Je ne sais pas très bien où il est", a-t-il conclu.

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