Traité pour la haute mer : la France va demander une "prolongation jusqu'à la fin de l'année" pour tenter de réunir les 60 pays nécessaires, dit Olivier Poivre d'Arvor

Le traité pour la haute mer, adopté en juin 2023 après des années de négociations, vise à mettre à l'abri des écosystèmes marins vitaux pour l'humanité menacés par des pollutions.

Article rédigé par franceinfo
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Olivier Poivre d'Arvor, en février 2022 à Brest. (VINCENT MOUCHEL / MAXPPP)
Olivier Poivre d'Arvor, en février 2022 à Brest. (VINCENT MOUCHEL / MAXPPP)

La France va demander "une prolongation jusqu'à la fin de l'année" afin de tenter de réunir les 60 pays nécessaires pour que le traité pour la haute mer, adopté en juin 2023, puisse rentrer en vigueur, a indiqué, mercredi 21 mai, sur France Inter l'ambassadeur français pour les pôles et océans, Olivier Poivre d'Arvor, à trois semaines du début de la Conférence des Nations unies sur l'Océan qui doit avoir lieu à Nice du 9 au 13 juin.

"Il y a une vraie urgence"

"On va demander une prolongation d'exercice jusqu'à la fin de l'année, si jamais on n'avait pas les soixante pays le 9 juin", a déclaré sur France Inter Olivier Poivre d'Arvor. "Je vous assure qu'on fera tout, on mobilisera tous nos ambassadeurs et ambassadrices pour avoir ce traité qui permettra que la surface du globe soit enfin protégée".

"Depuis maintenant un an et demi, nous avons 21 pays qui ont accepté de ratifier le traité, il nous en manque 40 pour arriver à ces 60 pays pour pouvoir enfin avoir une mer gouvernée et avec des règles", a-t-il ajouté. "Il y a une vraie urgence". L'ambassadeur cite notamment les États-Unis, la Russie, l'Australie ou encore la Nouvelle-Zélande parmi les pays n'ayant pas encore ratifié le traité aujourd'hui.

Le traité pour la haute mer, adopté en juin 2023 après des années de négociations, vise à mettre à l'abri des écosystèmes marins vitaux pour l'humanité menacés par des pollutions multiples, dans les eaux internationales qui couvrent près de la moitié de la planète. Il prévoit notamment la création d'aires marines protégées où certaines activités, comme la pêche ou l'extraction minière, pourraient être limitées. Pour l'heure, seuls 21 pays l'ont ratifié alors qu'il ne peut réellement entrer en vigueur que 120 jours après la 60e ratification.

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