Protection des océans : Emmanuel Macron fixe une série d'objectifs pour la conférence de l'ONU en juin à Nice
Le chef de l'Etat a notamment appelé à continuer la lutte contre la "pêche illégale, illicite et non déclarée", qui représente encore entre 10 et 20% de la production selon lui.
Huit buts à atteindre. Emmanuel Macron a fixé, lundi 31 mars, des objectifs à la prochaine Conférence des Nations unies pour l'océan qui se tiendra en juin à Nice, dont l'entrée en vigueur de l'accord sur la gouvernance de la haute mer, l'arrêt de la surpêche mondiale et la défense de la science à l'heure de sa remise en cause aux Etats-Unis. Le sommet de Nice, auquel des dizaines de chefs d'Etat sont attendus entre le 9 et le 13 juin, sera précédé d'une conférence réunissant 2 000 scientifiques, d'une centaine de pays, du 3 au 6 juin.
L'accord trouvé à l'ONU en mars 2023 pour "la conservation et l'utilisation durable" de la haute mer a été signé par 110 Etats mais n'est à cette heure ratifié que par 21 d'entre eux. "L'objectif pour Nice c'est d'avoir au moins les 60 ratifications qui lui permettront d'entrer en vigueur. On n'y est pas encore (..) Il y a encore un très gros travail à faire", a concédé le président de la République à l'occasion d'un sommet "SOS Océan" qui était organisé à Paris. "Il faut rendre possible un espace de gestion durable de la haute mer et de ses ressources", avec la création d'aires marines protégées et des études d'impact environnemental, a-t-il insisté.
Des "investissements massifs" dans la transition vers les carburants durables
Emmanuel Macron a aussi appelé à continuer la lutte contre la "pêche illégale, illicite et non déclarée", qui représente encore entre 10 et 20% de la production selon lui. "A l'Organisation mondiale du commerce (OMC), nous sommes nombreux à faire en sorte que l'accord qui mettra fin aux subventions à la pêche illégale soit ratifié pour Nice", a-t-il souligné.
Le chef de l'Etat espère par ailleurs des "résultats tangibles" sur la décarbonation du transport maritime - avec une cible de totale neutralité en 2050 - ce qui doit passer par des "investissements massifs" dans la transition vers les carburants durables. Il a aussi insisté sur la "mobilisation de nouveaux financements" dans l'électrification des ports, la recherche ou l'innovation. "Nous vivons une période où beaucoup de grandes puissances stoppent leurs financements vers les organismes de recherche publique, contestent la véracité des résultats établis scientifiquement", notamment sur la biodiversité, a-t-il relevé dans une allusion au président américain Donald Trump.
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