Oise : à Saint-Maximin, la présence de sangliers près des logements perturbe les habitants

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Article rédigé par France 2 - F. Mavic, M. Malé, C. Pary, L. Michel - Édité par l'agence 6médias
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Des sangliers sèment la discorde dans l'Oise, à Saint-Maximin, où ils s'aventurent au pied des maisons et des logements. Les habitants craignent la proximité avec ces animaux sauvages, qui peuvent se montrer agressifs.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Ils se promènent la nuit, au pied des immeubles. Le jour, ils prennent leurs aises dans les parcs publics et les jardins. À Saint-Maximin, petite commune de l'Oise, les sangliers ont fait irruption dans le quotidien des habitants. Du haut de son balcon, Sylvie est aux premières loges : "Ça, c'était notre pelouse et comme vous pouvez le constater, aujourd'hui, c'est un terrain vague complètement retourné par des sangliers", explique-t-elle.

Chaque jour ou presque, Sylvie assiste à un défilé d'une quinzaine d'animaux. "Vous les entendez grogner même des fois. C'est impressionnant", assure-t-elle. Urbanisation croissante, rétrécissement de son habitat naturel, prolifération de l'espèce... Autant de raisons qui poussent les sangliers vers les vignes. À Saint-Maximin, les riverains restent vigilants."Ils ne sont jamais attaqués à qui que ce soit, mais le fait de les voir très proches de nous, proches de nos véhicules, ça nous inquiète quand même. On n'est pas rassurés", admet une riveraine.

Des comportements à adapter

La mairie a organisé des battues cet été, mais les élus misent surtout sur les bonnes pratiques des citoyens. "Ce que nous avons mis en place, c'est une sensibilisation auprès de nos habitants, afin de ne pas laisser traîner de la nourriture, de ne pas donner à manger aux animaux, mais également de bien fermer tout ce qui est sacs, poubelles ou autres, afin de ne pas laisser de déchets", explique Chahinaise Azouza, maire de Saint-Maximin.

Contrôler la fermeture des conteneurs est l'une des missions de la police municipale. "Ça peut attirer le sanglier qui a un odorat très développé et qui est capable de retourner une poubelle rien qu'en la poussant", souligne Antoine Tremelet, brigadier chef principal de la police municipale de Saint-Maximin. Il faut aussi convaincre les bonnes âmes qui nourrissent les chats errants : "C'est typiquement le quotidien de nos actions, tomber sur des gamelles de ce type dans lesquelles, en général, on trouve de la pâtée pour chat", nous montre Antoine Tremelet.

Désormais, le sanglier a pris ses quartiers dans plusieurs villes de France. De moins en moins farouche, il ne cédera pas facilement un pouce de terrain, même en vacances.

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