L'Ecosse écarte un projet d'interdiction ou de confinement des chats proposé par des défenseurs de la biodiversité

"Permettez-moi de clarifier les choses : le gouvernement ne va pas interdire les chats ou imposer de restrictions." Le Premier ministre écossais, John Swinney, a démenti, lundi 3 février, toute intention de reprendre à son compte un rapport visant à créer des "zones de confinement pour chats" là où la faune sauvage est "vulnérable". Son gouvernement avait assuré, dimanche, qu'il prendrait "pleinement en compte" les recommandations du texte, ce qui l'a obligé à clarifier sa position.

La Commission écossaise pour le bien-être des animaux a préconisé, ce week-end, que les chats ne soient autorisés à vivre qu'à l'intérieur des maisons dans certaines zones rurales et qu'ils soient sortis en laisse par leurs maîtres pour les empêcher de chasser rongeurs ou autres oiseaux. Cet organisme indépendant qui conseille le gouvernement local a aussi suggéré que les nouveaux projets immobiliers bâtis à proximité de "zones sensibles de conservation" intègrent une clause interdisant d'y posséder un chat.

Un danger "significatif" pour les animaux sauvages

Selon la commission, ces mammifères domestiques "peuvent avoir un impact significatif sur les populations d'animaux sauvages, à la fois par la prédation et la compétition pour les ressources avec les populations de chats sauvages" écossais, une espèce endémique menacée.

Ces dernières années, des villes australiennes comme Canberra ou Adélaïde ont déjà annoncé des confinements, des couvre-feux ou des limitations du nombre de chats de compagnie, afin d'éviter qu'ils ne causent l'extinction d'espèces en voie de disparition.