Dans les Bouches-du-Rhône, les chèvres errantes de la Côte Bleue représentent un danger pour les automobilistes et la biodiversité.
Leur présence pittoresque amuse les touristes et les habitants, mais commence à inquiéter la mairie : les chèvres errantes sont de plus en plus nombreuses sur la Côte Bleue à l'ouest de Marseille (Bouches-du-Rhône), y compris sur l'autoroute et jusque dans les lotissements. Au-delà du côté carte postale, elles représentent un danger pour les automobilistes.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Elles traversent la route en toute décontraction. Les chèvres errantes de la Côte Bleue séduisent autant qu'elles inquiètent. "C'est trop mignon, c'est la première fois que j'en vois sur la route", s'exclame une touriste, ravie. À l'ouest de Marseille (Bouches-du-Rhône), elles se promènent le long de l'autoroute et imposent leurs lois depuis plusieurs années, au point que cela en devient une attraction pour certains : "Moi, je ne les vois pas tout le temps, donc le peu que je les vois, je me régale", se réjouit une automobiliste. Mais les animaux représentent un danger pour d'autres.
"On est en danger de taper une chèvre et de défoncer la voiture", s'inquiète un conducteur. Un autre homme propose de délimiter leur passage : "Elles peuvent être accidentogènes, donc ils devraient mettre des barrières, quelque chose, pour ne pas qu'elles viennent sur la route, même pour elles. C'est dangereux pour les chèvres et pour nous".
Ces chèvres ont été laissées à l'abandon par un berger il y a plusieurs années et sèment la zizanie. Autrefois à l'abri dans les collines, elles descendent en ville, jusque dans un lotissement pour se nourrir. Lors de son jogging, un habitant les filme chaque matin et les retrouve tout près de chez lui. "Elles étaient en haut de la rue. C'est sympa dans le quartier, c'est un peu l'attraction du matin", commente-t-il.
1 200 bêtes dans la nature, un défi pour les locaux
Outre l'amusement qu'elles suscitent, ces bêtes estimées à 1 200 têtes peuvent représenter un danger. La prolifération n'amuse pas du tout un élu. Car en cas d'accident, le maire de la commune est responsable. Alors à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), l'objectif est de réguler la reproduction incontrôlée de ces caprins.
"On met à un moment donné ce qu'on appelle de l'agrainage et de l'abreuvage, c'est-à-dire que l'on met des parcs avec des graines et de l'eau. Elles rentrent dans le parc, elles s'enferment, et nous, on les retire et on les donne à un ou des bergers qui font de l'écopastoralisme", explique Jean-Baptiste Saglietti, premier adjoint au maire de Châteauneuf-les-Martigues.
Depuis deux ans, 800 bêtes ont déjà été données à des éleveurs pour débroussailler les endroits difficiles d'accès. Mais à force de tout dévorer, le cheptel s'en prend aussi à des espèces protégées et menace aujourd'hui la biodiversité.
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