Yvelines : deux militants de l'association L214 condamnés pour s'être introduits dans un abattoir
Devant le tribunal correctionnel de Versailles, les deux prévenus ont reconnu les faits, mais les estiment "justes".
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2015/08/12/php3YtfHm_1.jpg)
Leurs images montrant le procédé d'étourdissement des porcs avaient choqué. Deux militants de l'association de défense de la cause animale L214 qui avaient caché des caméras dans un abattoir des Yvelines ont été condamnés, lundi 9 octobre, par le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines).
Les deux prévenus, qui ont reconnu les faits, mais les estiment "justes", ont écopé d'une amende de 6 000 euros dont 5 000 avec sursis pour "violation de domicile". Ils ont été relaxés pour le chef de "tentative d'atteinte à la vie privée". Une amende de 15 000 euros, dont 10 000 avec sursis, avait été requise contre eux le 4 septembre. L'abattoir, qui réclamait 215 000 euros de dommages et intérêts, a été débouté.
Un abattoir signalé par un lanceur d'alerte
Le 12 décembre 2016, les deux membres de l'association, dont le cofondateur Sébastien Arsac, avaient dissimulé des caméras, notamment sur une nacelle descendant les cochons dans le puits où ils sont étourdis au CO2 avant d'être saignés. Trahis par la chute d'une des caméras, les deux militants avaient été interpellés alors qu'ils venaient récupérer leur matériel.
L'association s'était intéressée à cet abattoir après un signalement par un lanceur d'alerte pour ses supposés manquements, néanmoins jamais relevés par les services vétérinaires. L'étourdissement des porcs au CO2 avant la saignée est légal, mais pour L214, qui demande son interdiction, il constitue une méthode "systématiquement longue et douloureuse".
Dans un communiqué, l'association estime que le "droit à l'information" a été "sanctionné". “Le droit à l'information, ce n'est pas simplement aller se documenter sur Wikipedia ou consulter des sites sur internet. Pour L214, c'est aussi se rendre sur le terrain et parfois prendre des risques pour documenter et filmer ce qui est caché derrière les murs des abattoirs", revendique-t-elle, avant de lâcher : "Nous espérons qu'à l'avenir, [ce droit à l'information] sera pleinement reconnu et que l'intérêt général et l'intérêt des animaux seront plus importants que la protection d'intérêts privés."
À regarder
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter