Le champion de kick-boxing Jérôme Le Banner condamné à payer 5 000 euros à une association de protection des animaux pour s'être fait livrer un tigre à domicile

Jérôme Le Banner reconnaît qu'il aurait dû prévenir la police plus tôt. Il est devenu parrain du refuge qui a recueilli son tigre.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Normandie
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Jérôme Le Banner, fin novembre 2024, lors d'un tournoi à Clermont-Ferrand. (RICHARD BRUNEL / MAXPPP)
Jérôme Le Banner, fin novembre 2024, lors d'un tournoi à Clermont-Ferrand. (RICHARD BRUNEL / MAXPPP)

Le champion de kick-boxing Jérôme Le Banner a été condamné par le tribunal correctionnel du Havre à payer 5 000 euros à une association de protection des animaux pour s'être fait livrer un tigre à son domicile près d'Etretat, en Seine-Maritime, en 2018, a appris "ici Normandie" (ex-France Bleu) mardi 13 mai à l'audience.

Le sportif titré havrais et acteur maintient qu'il a cru à une blague. Il pensait recevoir un petit félin. Le 24 septembre 2018, son ami Kévin lui propose de lui ramener un tigre. "J'ai cru que ce serait un chat. J'ai dit oui pour voir", explique-t-il. Mais quand les trois livreurs arrivent chez lui dans l'après-midi, Jérôme Le Banner découvre un tigreau en mauvaise santé. Ses moustaches avaient été coupées. D'abord émerveillés par l'animal, sa femme et lui posent en photo avec le tigre, mais rapidement, ils prennent peur.

Jérôme Le Banner demande alors à Kévin, son ami, Mohammed le livreur, et Djibril le fournisseur, de récupérer l'animal. Ces derniers font appel à Clara qui emmène une cage de transport de chien pour récupérer l'animal à Elbeuf. En route, ils s'interrogent sur le sort du félin. "Faut-il tuer l'animal ? Le jeter par la fenêtre sur l'autoroute ? Le donner à manger aux chiens de Le Banner ?", relate "ici Normandie".

Finalement après avoir voulu se débarrasser de l'animal, Jérôme Le Banner finit par prévenir la police et les secours pour le sauver. Le félin est alors récupéré par l’Office français de la biodiversité (OFB). Le sportif a été reconnu coupable, aux côtés de sept autres prévenus, de "détention non-autorisée d'un animal d'une espèce non-domestique".

Une "peine très juste"

Le juge a toutefois estimé que Jérôme Le Banner n'était coupable que de l'acquisition et de la possession du tigre pour la première journée. Il l'a relaxé pour les quatre jours qui ont précédé son sauvetage car le tribunal a tenu compte de ses démarches pour sauver le tigreau.

Le champion de kick-boxing écope donc d'une peine de "réparation" de 5 000 euros qu'il devra verser à la SHPA (Société havraise de protection des animaux). Sa femme est condamnée à 5 000 euros d'amende, tout comme Djibril, le premier propriétaire de l'animal. Kévin, l'intermédiaire, écope de 3 000 euros d'amende, Mohammed le livreur de 2 000 euros. Clara s'en sort avec 1 000 euros d'amende avec sursis.

"Je trouve cette peine très juste", réagit au micro de "ici Normandie" Jérôme Le Banner. Il concède qu'il aurait dû prévenir la police plus tôt. Désormais, le sportif est devenu le parrain du refuge où a été accueilli le tigre.

Avant sa vente au sportif, le tigreau était apparu dans un clip de rap, filmé à l'été 2018 du rappeur Marouan Ait-Errais (alias Marouan Bigy). L'artiste sera jugé ultérieurement.

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