"C'est déplacer le problème, pas le résoudre" : l'association One Voice refuse que les orques du Marineland d'Antibes soient transférées dans un parc marin espagnol

Les orques Wikie et Keijo du Marineland d'Antibes pourraient être transférées en Espagne, au Loro Parque de Tenerife. Une hypothèse qui scandalise l'association One Voice.

Article rédigé par franceinfo
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L'orque Wikie, le 10 décembre 2013 au Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes). (MAXPPP)
L'orque Wikie, le 10 décembre 2013 au Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes). (MAXPPP)

Les orques du Marineland d'Antibes seront-elles bientôt transférées vers les Canaries ? La direction du parc aquatique des Alpes-Maritimes, fermé depuis le 5 janvier, va déposer une demande pour les envoyer vers un autre parc marin, le Loro Parque, sur l'île espagnole de Tenerife. En novembre dernier, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Rhunacher, s'était opposée à leur transfert vers le Japon. Mais cette nouvelle option ne convainc pas plus les associations qui ont milité pour l'interdiction des spectacles de cétacés.

Pour Muriel Arnal de l'ONG One Voice, ce projet est une véritable trahison : "C'est déplacer le problème, c'est ne pas le résoudre, pour pouvoir dire après : 'Regardez, en France, il n'y a plus d'orques captives.'" Le Loro Parque, lui, se dit prêt à accueillir les deux animaux, alors qu'en France, la loi du 30 novembre 2021 impose l'interdiction des spectacles de cétacés d'ici le 1er janvier 2026. La demande de transfert du Marineland d'Antibes pourrait être rapidement approuvée, le ministère de la Transtion écologique privilégiant un transfert vers un parc européen.

"La captivité les rend très agressives"

Mais pour les associations, les conditions du delphinarium de Tenerife sont loin d'être satisfaisantes : "Il y a eu quatre orques mortes, ces quatre dernières années. Les orques se battent entre elles parce que cette captivité les rend très agressives. C'est ce qui va arriver à Wikie et Keijo." Seul moyen de préserver leur intégrité, selon elle, des sanctuaires marins : "Un sanctuaire, c'est un bras de mer fermé. Les orques pourraient vivre avec les courants, les marées, mais avec des soins 24h/24 puisqu'elles ne peuvent pas retrouver la liberté." Après un premier veto du ministère des Armées, l'ONG Sea Sheperd a déposé, mercredi 12 février, une nouvelle proposition de sanctuaire pour mettre fin à la captivité de cétacés.

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