Animaux de compagnie : la mode des crèches pour chiens

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Jeux entre copains, piscine à balles, toboggan et parcours d'escalade. Dans les beaux quartiers de Paris, c'est une garderie un peu particulière qui a ouvert cet été pour les chiens. Pour 60 euros par mois, cette styliste culinaire peut venir quand elle le souhaite avec son labrador : "Ça lui apprend en fait à s'associer avec les chiens. Et ici j'ai rencontré des gens du quartier que je n'avais jamais croisés avant."

450 mètres carrés de garderie, mais aussi un espace de télétravail ouvert toute la journée. Les maîtres consomment des cafés, les chiens des glaces. Un ingénieur en logiciel vient plusieurs fois par semaine avec son lévrier : "Comme il est jeune et qu'il a besoin de se dépenser, je l'emmène ici. Moi, je continue à travailler, donc ça ne bouscule pas du tout ma journée. Et le soir, je rentre, il est fatigué, il est heureux de sa journée et ça, c'est top."

Pour rentabiliser l'espace, des accessoires à plus de 50 euros, mais aussi, des prestations supplémentaires sont proposées, comme une séance de toilettage à 80 euros pour un berger australien. En trois mois, les fondateurs du lieu ont déjà fidélisé 150 clients. "Il y a 80 % des Français qui considèrent leur animal comme un membre de la famille. On le voit, ce n'est plus le chien qui permet d'aller à la chasse, qui va à la pêche, c'est vraiment un membre de la famille. On dépense pour lui, on veut des choses de bonne qualité, une bonne qualité de croquettes, des bonnes qualités pour ses soins, pour le toilettage", affirme Eden Darmoni, cofondateur de The Dogry Social Club Canin.

Une demande qui ne cesse de croître

Des membres de la famille pour lesquelles les propriétaires dépensent en moyenne près de 1 000 euros chaque année. Un business si rentable qu'une ancienne experte-comptable près de Nice (Alpes-Maritimes) s'est reconvertie. Chaque jour, elle reçoit jusqu'à dix chiens et chats chez elle. 10 euros la demi-journée, une dépense qui vaut le coup pour cette fidèle cliente : "C'est comme un enfant, je la dépose à la garderie, je la récupère le soir, au retour en remontant chez moi. Je travaille dans le médical, donc je ne peux pas du tout l'emmener avec moi au boulot, et rester de 8h jusqu'à 19h le soir toute seule, c'est trop long."

Les nouveaux clients, eux, sont parfois un peu anxieux, comme le propriétaire d'un teckel : "Ça me rassure. C'est un bel endroit, et puis il s'amuse. J'avais peur qu'il soit un peu hargneux au début, mais ça a l'air d'aller, je suis content". Jennifer Mercuri réussit à dégager plus de 30 000 euros de chiffre d'affaires annuel : "Je ne m'y attendais pas, avec toutes les plateformes existantes et ceux qui font ça au black, je ne pensais pas qu'il y aurait autant de demande". Des demandes qui ne cessent d'augmenter. Pas question d'offrir aux compagnons à quatre pattes une vie de chien.