Assurances : le dérèglement climatique est désormais considéré comme le premier risque, avec les cyberattaques
Dans le monde, en 2024, le coût assurantiel des catastrophes naturelles est estimé à 135 milliards de dollars, d'après la profession de l'assurance.
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Le risque de cyberattaques partage la première marche du podium du classement des risques avec le risque de dérèglement climatique, d’après France Assureurs, qui dresse, mardi 4 février, sa 8e cartographie prospective des risques, que franceinfo a pu consulter. Vient ensuite l’environnement économique. Le trio de tête demeure donc inchangé par rapport à l’an dernier, mais le dérèglement climatique, qui était en deuxième position, remonte à la première place ex aequo. Il s'agit des principales menaces à un horizon de cinq ans, d'après les 232 experts du risque interrogés.
Les inondations en Espagne, la dépression Kirk en France...
"L’année 2024 a été marquée par de nombreuses inondations d’ampleur", note le rapport, "faisant de cette année la deuxième année la plus coûteuse pour ce type de sinistre" en Europe, à 10 milliards de dollars de "coût assurantiel". Le rapport cite les inondations dans la région de Valence en Espagne, qui ont fait 220 morts. Mais également la dépression Kirk en France et les deux épisodes cévenols d'octobre 2024, "occasionnant près de 145 000 sinistres pour un coût estimé à plus de 700 millions d’euros", d'après le bilan de France Assureurs.
Concernant les catastrophes naturelles en général, dans le monde, en 2024, leur coût économique "est estimé à 310 milliards de dollars (+19 milliards de dollars par rapport à 2023), pour un coût assurantiel de 135 milliards de dollars", note l'étude.
Les petites entreprises et les collectivités vulnérables aux cyberattaques
Sur le sujet des cyberattaques, les craintes des assureurs concernent principalement les petites entreprises et les collectivités dont les systèmes d'information apparaissent peu ou mal sécurisés, mais aussi le secteur de la santé et les réseaux d'eau jugés "structurellement vulnérables".
Dans l’Union européenne, les attaques, "en déni de service" qui empêchent les utilisateurs de se servir de leur outil informatique sont celles qui ont le plus augmenté, passant de 21 % sur la période 2022-2023, à 41 % sur la période 2023-2024. Les autres principales attaques sont la fuite de données (19 %) et les rançongiciels dont le nombre d’incidents se stabilise à un niveau élevé (26 %). Enfin, s’agissant de l’environnement économique, "le recul de l’inflation et l’assouplissement de la politique monétaire ont contribué à la baisse de ce risque".
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