: Reportage "Le marché s'est tassé" : les ventes de vélos électriques continuent de baisser
Les professionnels du cycle enregistrent 9% de baisse depuis le début de l'année. La faute au "contexte anxiogène" et à "l'arrêt des aides", selon eux.
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Alors que débute mardi 16 septembre la semaine de la mobilité pour inciter les citoyens à utiliser des modes de déplacements durables, le marché du cycle apparaît en baisse depuis deux ans. Près de deux millions de vélos ont été vendus en 2024, soit une baisse de 6%. Il faut dire que la conjoncture ne pousse pas les gens à investir.
Jules est un cycliste parisien, convaincu par le vélo comme des milliers de Français, il l'utilise quotidiennement pour la plupart de ses déplacements. "Que ça soit des très grandes distances comme des petites", témoigne-t-il. Pourtant, Jules ne possède pas son propre vélo, il préfère louer les modèles électriques en libre-service. "Déjà ça coûte cher et je ne prendrai pas le risque d'acheter un vélo à Paris à cause des dégradations ou des vols qui sont assez courants", confie-t-il.
Arrêt des aides, contexte anxiogène...
Ces choix ne font pas le bonheur des professionnels. "On a vendu moins de vélos électriques ces dernières années", rapporte Jean-Olivier Lassere, propriétaire de la boutique Culture Vélo située dans l'est de Paris.
"Les gens se sont beaucoup équipés post-covid pour aller au travail, mais le marché s'est tassé"
Jean-Olivier Lassereà franceinfo
Au niveau français, ces vélos électriques à 2 000 euros en moyenne attirent moins avec des ventes en baisse de 9% depuis le début de l'année et les professionnels ne sont pas optimistes pour l'avenir. Virgile Caillet, délégué général de l'Union Sport et cycle pointe du doigt "le contexte anxiogène sur le plan politique ou économique et l'arrêt des aides avec la fin du plan vélo qui a disparu de la circulation sans concertation et sans logique puisque dans le même temps on appelle à des changements de comportements".
Les vendeurs se consolent avec les vélos classiques pour lesquels les ventes sont en légère hausse, portées par le secteur enfant et surtout la mode du gravel, des modèles polyvalent entre course et VTT. "Ça reste une niche mais pour le magasin, elle reste lucrative. Cette clientèle-là elle veut se faire plaisir, elle veut un bon vélo et des accessoires", confirme Marie-Sandrine Sgherri dans son magasin Bicloune dans le 12e arrondissement. Il y a aussi les réparations, en hausse de 5% en 2024 par rapport à 2023 selon les chiffres de l'Observatoire du cycle.
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