Moins de bouchons et de bruit : premier bilan plutôt positif pour la voie de covoiturage sur le périphérique parisien, après un trimestre de mise en service

Trois mois après sa mise en service, la voie de covoiturage du périphérique parisien a réduit la quantité de bouchons et le bruit, mais pas la pollution atmosphérique.

Article rédigé par franceinfo
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Un panneau indique la voie réservée au covoiturage sur le périphérique parisien. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Un panneau indique la voie réservée au covoiturage sur le périphérique parisien. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La voie de covoiturage sur le périphérique parisien induit moins d'accidents, moins de bouchons, moins de bruit, affirme mercredi 28 mai l'APUR, l'Atelier parisien d'urbanisme à ICI Paris Ile-de-France (ex-France Bleu), dans un premier bilan, après un trimestre de mise en service. Malgré tout, note l'agence, il y a encore de la pollution.

La voie réservée au covoiturage et aux transports en commun est apparue sur le périphérique de Paris le 3 mars 2025. Trois mois après sa mise en place, l'APUR a compilé les données transmises par la direction de la voirie et des déplacements, la direction de la Transition écologique et du Climat de la ville de Paris ainsi que celles de Airparif et Bruiparif, organismes agréés pour mesurer la qualité de l'air et le niveau de bruit en Ile-de-France. Résultat : la voie de covoiturage accentue les effets déjà bénéfiques de l'abaissement de la vitesse sur le périphérique instauré le 1er octobre 2024.

Sur les deux premiers mois d’expérimentation de cette voie de covoiturage et les sept mois de vitesse à 50 km/h au lieu de 70 km/h, les conditions de circulation se sont améliorées : le nombre de véhicules empruntant le périphérique a légèrement baissé en mars et avril dernier (-5%), par rapport à la même période l'an dernier. Surtout, le taux d'embouteillage a baissé de 27%. La vitesse a par ailleurs baissé de 6% le jour et 18% la nuit. Le nombre d'accidents a diminué sensiblement, de 14%.

Du mieux pour le bruit, mais pas pour la pollution de l'air

Les riverains du périphérique entendent également moins de bruit. Les nuisances sonores ont baissé, particulièrement la nuit, rapporte l'APUR. Sur le secteur de la porte de Vincennes par exemple, le bruit a diminué en moyenne de -3 dB(A) pendant les mois de mars et d’avril 2025 en comparaison de la même période en 2024.

En revanche, le voyant pollution reste dans le rouge. L'APUR explique que les émissions de certains polluants sont complexes et dues à différents facteurs, notamment climatiques. Ainsi, au lieu de baisser, la pollution de l'air a augmenté sur la période mars-avril 2025 par rapport à l'année précédente.

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