Najac : des bocaux solidaires contre le gaspillage
Chaque lundi, à Najac (Aveyron), des habitants transforment invendus et surplus du jardin en bocaux partagés. Entre coulis de tomates, pestos et ratatouilles, l’initiative solidaire allie lutte contre le gaspillage, convivialité et entraide, au bénéfice de tout le village.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Se retrouver pour hacher, couper et sublimer ce qui aurait pu finir à la poubelle. Tous les lundis, de juillet à novembre, des habitants de Najac (Aveyron) improvisent de nouvelles recettes. "Je fais un pesto tout simple avec de l’huile, du sel, du poivre et du basilic que je vais ensuite mettre en pot" , explique Arnaud Lebrun, bénévole. Pendant ce temps, en cuisine, le coulis de tomates mijote doucement. Le résultat est toujours bio, local et de saison.
Le local est prêté par la mairie. Les bocaux, eux, sont récupérés auprès de particuliers puis stérilisés dans de vieilles marmites, comme autrefois. Pas question de vendre la production : sur la fameuse étagère au cœur du village, mirabelles et ratatouille sont à disposition de tous ceux qui en ont besoin. "C’est ouvert à tous et chacun se sert librement", précise Arnaud.
Une initiative de partage
Lancée il y a trois ans, l’initiative a rapidement trouvé sa place dans la commune. Une riveraine se réjouit : "C’est une bonne idée, déjà on ne perd pas la marchandise et on permet à des gens de pouvoir manger." Un autre habitant renchérit : "C’est fait d’abord par des bénévoles et puis c’est fait pour le partage."
Les maraîchers du secteur contribuent eux aussi, en offrant leurs invendus. "Ça ne me coûte rien du tout. Ce sont des légumes que je n’aurais de toute façon pas gardés", explique Sylvère Lerouge, maraîcher bio à Lunac. Et l’élan dépasse les professionnels : "On a même des particuliers, quand ils ont trop de produits, qui nous appellent, qui nous disent qu’ils ne savent plus quoi faire des courgettes", souligne Francine Blanc, bénévole.
Faire ensemble, avant tout
Retour en cuisine. Le coulis est bientôt prêt. La journée permettra de remplir près d’une soixantaine de bocaux, sans décourager les bénévoles. "C’est un peu de travail mais finalement on reçoit plus que le fait de travailler", confie l’une d’entre elles.
Au fil des sessions, l’aventure a rapproché les habitants. Tous donnent un peu de leur temps pour le simple plaisir de cuisiner ensemble et de partager, loin du gaspillage.
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter