Présidentielle : "Les Français ne détestent pas assez l'Europe pour vouloir la quitter"
Yves Bertoncini, directeur de l'institut Jacques Delors, a estimé, lundi sur franceinfo, que cette élection démontre que les Français sont plus eurosceptiques qu'auparavant, mais pas europhobes.
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L'élection d'Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle montre que "les Français sont plus eurosceptiques que par le passé, mais pas europhobes. Ils ne détestent pas assez l'Union européenne pour vouloir la quitter", a estimé Yves Bertoncini, directeur de l'institut Jacques-Delors et président du Mouvement européen en France, lundi 8 mai sur franceinfo.
franceinfo : On ressent le soulagement des institutions européennes. Vous l'êtes aussi ?
Yves Bertoncini : Oui, car l'europhobie a été terrassée. Les Français sont plus eurosceptiques que par le passé, mais pas europhobes. Ils ne détestent pas assez l'Union européenne pour vouloir la quitter. La défaite de Marine Le Pen, notamment liée à ses positions sur l'euro, est une défaite de l'europhobie. Il y a un deuxième élément, Emmanuel Macron tente de rompre avec le 'francoscepticisme'. Il défend l'idée que nous allons y arriver. Pour lui, la plupart des problèmes français prennent d'abord leur source au niveau national et non pas forcément au niveau européen. C'est donc là qu'on peut apporter des solutions.
Cette défaite ne renforce-t-elle pas les eurosceptiques dans leurs idées ?
Les euroscepticismes sont nombreux et divers. Quand Emmanuel Macron va tenter d'agir au niveau européen, ce ne sera pas facile. Quand il tentera de renforcer l'Europe sociale, par exemple sur la lutte contre la fraude aux travailleurs détachés, il trouvera sur sa route non seulement les autorités polonaises, mais aussi les pays nordiques. Pour certains, si l'Europe en fait trop en matière sociale, c'est un problème. Il faudra s'inscrire dans une culture du compromis.
Emmanuel Macron va donc devoir se battre contre l'Union ?
Non, Emmanuel Macron ne va pas devoir se battre contre l'Union européenne. Nous sommes dans une copropriété où il faut que chacun fasse des concessions. Ce sera d'autant plus possible que la France se sera redressée.
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