Ardèche : le maire de Lamastre dénonce "une manœuvre politicienne" après l'annulation des résultats de la présidentielle
Dans cette ville d'Ardèche, les résultats du 23 avril ont été annulés par le Conseil constitutionnel, parce que "la présentation d'un titre d'identité n'a pas été exigée des électeurs". Le maire dénonce un coup bas de l'opposition.
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A Lamastre (Ardèche), 1 566 personnes ont votées pour rien dimanche. Le Conseil constitutionnel a annulé, mercredi 26 avril, les résultats du premier tour de la présidentielle, qui avaient placé Emmanuel Macron en tête avec 25,23% des voix, devant François Fillon (22,86%) et Marine Le Pen (18,64%).
Motif de l'annulation : "La présentation d'un titre d'identité n'a pas été exigée des électeurs comme le prescrit l'article R. 60 du code électoral pour les communes de plus de 1 000 habitants." Une "irrégularité" qui s'est poursuivie malgré les "observations des magistrats délégués du Conseil constitutionnel".
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Contacté par franceinfo, le maire (divers-droite) raconte ce qu'il s'est passé ce jour-là dans l'unique bureau de vote de la commune. "Cette pièce d'identité n'est pas systématiquement demandée. Pour la bonne raison qu'auparavant, on s'est assuré que la personne est bien inscrite en vérifiant sa carte d'électeur", justifie Jean-Paul Vallon. L'édile assure qu'il n'y a pas que chez lui que cette règle n'est pas respectée.
Si votre femme vient voter, vous n'allez pas lui dire 'je ne vous connais pas, montrez-moi votre pièce d'identité'.
Jean-Paul Vallon, maire de Lamastreà franceinfo
"Des personnes mal intentionnées"
A l'écouter, ses administrés auraient été victimes de "personnes mal intentionnées". "C'est le délégué du Parti socialiste. C'est lui qui a écrit sur le procès-verbal qu'on ne demandait pas les cartes d’identité systématiquement", accuse-t-il, avant de raconter comment ce dernier aurait "sauté" sur le représentant du tribunal venu faire un tour dans le bureau de vote pour lui demander de rappeler les règles.
Pour le maire, les électeurs ont été victimes "d'une basse manœuvre politicienne". Cette annulation n'a pas changé l'ordre d'arrivée des candidats dans le département, mais Jean-Paul Vallon estime qu'on a cherché à lui nuire. "Ils ont fait ça parce que je suis candidat aux législatives [contre le député sortant PS Olivier Dussopt]. Ma candidature dérange, accuse Jean-Paul Vallon, et qui dénonce, un coup porté à la démocratie et à l’expression des 1 566 personnes qui se sont exprimées."
"On n'a jamais voulu faire annuler cette élection"
Contacté par franceinfo, l'un des délégués socialistes présents dans le bureau de vote a une autre version. "On n'a jamais voulu faire annuler cette élection, on voulait faire respecter le code électoral", explique-t-il. Dès l'ouverture du bureau de vote, ils ont demandé au maire de contrôler les identités : "Cela fait plusieurs élections que le problème se pose et on se demande si tous ceux qui votent en ont le droit."
Il reproche également au maire son attitude légère envers le représentant du tribunal qui s'est présenté au bureau et lui a demandé de contrôler les identités. "Il l'a pris de haut, je pense qu'on a voulu lui faire comprendre que ce n'était pas possible. Pour nous, c'est ça la cause de l'annulation", poursuit notre délégué. Pour le second tour, les choses devraient mieux se passer : "Rassurez-vous, je demanderai aux gens du bureau de vote d'exiger une pièce d’identité", assure le maire.
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