: Infographies Résultats des législatives 2024 : record de triangulaires, duels contre le RN... Visualisez les configurations du second tour dans chaque circonscription

Trois semaines après la dissolution de l'Assemblée nationale, le premier tour des élections législatives anticipées a rebattu les cartes, dimanche 30 juin, et laisse entrevoir un second tour incertain le 7 juillet. La participation record occasionne de très nombreuses triangulaires entre candidats du Rassemblement national, du Nouveau Front populaire, du camp présidentiel ou des Républicains. Alors que la campagne d'entre-deux-tours débute, les contours des affrontements du second tour se clarifient, lundi, sous réserve d'éventuels désistements de la part de prétendants à la députation.

La carte ci-dessous vous permet de découvrir les différentes configurations à l'issue du premier tour, circonscription par circonscription.

La forte participation, qui a atteint 66,7%, a provoqué un grand nombre de qualifications au second tour. Cela s'explique par les règles du scrutin : tout candidat ayant obtenu les suffrages de plus de 12,5% des inscrits au premier tour se retrouve en lice pour le second tour. En 2022, sept circonscriptions avaient été concernées par des triangulaires. On en dénombre cette fois 306. Dans cinq autres, il y aura même des quadrangulaires, quatre candidats ayant validé leur ticket pour le second tour.

Un autre fait marquant de ce scrutin est le nombre de députés élus dès le premier tour : 76 sièges sont déjà pourvus, dont 39 pour le Rassemblement national et ses alliés et 32 pour le Nouveau Front populaire. C'est toutefois moins qu'en 2007, quand 110 candidats avaient été élus dès le premier tour. 

Un affrontement RN-NFP-Ensemble dans près de la moitié des circonscriptions encore en jeu

La recomposition du paysage politique se dessine autour de trois blocs : le Rassemblement national et ses alliés, le Nouveau Front populaire et Ensemble. Dans 244 circonscriptions, les candidats de ces trois camps ont réalisé au premier tour des scores leur permettant d'être qualifiés pour le second tour. Ils se retrouvent donc en ballottage dans des triangulaires. C'est presque la moitié des territoires où un second tour doit encore se tenir. Dans 46 autres circonscriptions, les électeurs ont qualifié des candidats du RN, du NFP et de LR, éliminant donc le camp présidentiel.

Face à ces configurations, tous les yeux vont se tourner vers d'éventuels désistements. Dès la soirée du premier tour, plusieurs appels à se désister ont été lancés. Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a assuré que son parti "retirera" ses candidats là où il est arrivé troisième et où le RN est en tête. Le camp macroniste était, au soir du premier tour, davantage divisé sur la stratégie à adopter, certains étant partisans du désistement au profit d'un candidat de gauche, sauf s'il s'agit d'un prétendant à la députation investi par La France insoumise. Les Républicains, eux, ont annoncé qu'ils ne donneraient pas de consigne de vote à leurs électeurs.

Restent 190 circonscriptions où deux candidats doivent s'affronter lors du second tour. Quelque 67 d'entre elles doivent opposer des représentants du Nouveau Front populaire au Rassemblement national et ses alliés.