Pas de gouvernement d'union nationale, mais un appel aux oppositions : ce qu'il faut retenir de l'allocution d'Emmanuel Macron
Privé d'une majorité absolue à l'Assemblée, le chef de l'Etat, qui s'est exprimé mercredi soir lors d'une brève allocution, considère qu'il faut "apprendre à gouverner et légiférer différemment" et "bâtir des compromis".
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C'était sa première déclaration publique depuis le second tour des élections législatives qui l'ont privé de sa majorité absolue. Emmanuel Macron s'est adressé aux Français, mercredi 22 juin lors d'une courte allocution enregistrée à l'Elysée, pour évoquer la recomposition de l'Assemblée nationale et appeler les oppositions au compromis.
Emmanuel Macron dit avoir pris acte du résultat des élections législatives
Le chef de l'Etat a d'abord dit ne pas pouvoir "ignorer la forte abstention" constatée lors du scrutin, ni "les divisions profondes qui traversent notre pays et se reflètent dans la composition" de l'hémicycle du Palais-Bourbon. Il a pris acte du principal résultat des dernières élections, lors desquelles les Français ont seulement accordé une majorité relative à la coalition présidentielle (Ensemble !) : "Aucune force politique ne peut aujourd'hui faire les lois seule", "comme dans la plupart des démocraties occidentales", a-t-il souligné.
L'idée d'un gouvernement d'union nationale "pas justifiée à ce jour"
Face à une Assemblée divisée, Emmanuel Macron a estimé que les groupes politiques doivent "collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment", avec un "contrat de coalition" ou "en construisant une majorité texte par texte".
Après avoir sondé des membres de tous les partis représentés dans cette nouvelle Assemblée mardi et mercredi, le chef de l'Etat a déclaré que "la plupart ont exclu l'hypothèse d'un gouvernement d'union nationale", que lui-même n'estime pas justifié "à ce jour".
Les partis d'opposition appelés à "dire jusqu'où ils sont prêts à aller" pour trouver des compromis
Le chef de l'Etat a donc appelé les autres formations politiques à "clarifier la part de responsabilité (qu'elles) sont prêtes à prendre" pour "bâtir des compromis" avec la majorité présidentielle. "Il revient aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu'où ils sont prêts à aller", a ajouté Emmanuel Macron, qui sera accaparé par une série d'engagements internationaux dans les prochains jours, notamment le Conseil européen, à partir de jeudi à Bruxelles. "Dès mon retour, nous commencerons à bâtir cette méthode et cette configuration nouvelle", a-t-il promis.
Plusieurs mesures annoncées pour cet été
Malgré la division de l'Assemblée, le président entend "ne jamais perdre la cohérence du projet" qu'il dit avoir défendue lors de l'élection présidentielle. "Dès cet été, des mesures d'urgence" seront prises "pour répondre aux besoins du pays", a affirmé Emmanuel Macron. Il a de nouveau évoqué "une loi pour le pouvoir d'achat", ainsi que des "premières décisions pour aller vers le plein emploi, des choix forts sur l'énergie et le climat", et "des mesures d'urgence pour notre santé".
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