Législatives 2024 : Emmanuel Macron, qui boucle sa participation au sommet de l'Otan, refuse d'évoquer la situation politique française
Alors que la situation politique se tend en France autour de la formation d'un nouveau gouvernement, le président de la République termine jeudi sa visite au sommet de l'Otan, à Washington. Sans prévoir de prendre la parole sur le sujet.
Il appelle à une coalition. Malgré les fins de non-recevoir de Laurent Wauquiez à droite et d’Olivier Faure à gauche, Emmanuel Macron persiste. Dans une lettre aux Français, dévoilée mercredi en fin de journée, le président appelle à bâtir une "majorité solide", mettant "le pays avant les partis". Le chef de l’État ne veut rien se laisser imposer. À 6 000 km de là, il boucle jeudi sa participation au sommet de l'Otan, après un tête à tête avec Volodymyr Zelensky en fin de journée. L’occasion aussi de rassurer, si besoin, ses partenaires.
À Washington, Emmanuel Macron joue sur la distance avec l’envie de se tenir au-dessus de la mêlée, mais seulement en apparence. Le président semble loin des affres de la politique française. D’ailleurs, depuis la lettre, il n’a toujours pas dit le moindre mot, et ce n’est pas faute de lui courir après dans les couloirs, notamment à son arrivée sur le site du sommet de l'Otan. "Je ne ferai aucun commentaire de politique nationale ici par définition", répond Emmanuel Macron, qui s’engage quand même à rendre compte des discussions.
Mais partout, les dirigeants du monde entier en parlent, tous essayent de comprendre : qui a gagné ? Le Rassemblement national peut-il encore arriver au pouvoir ? Même les plus rodés aux coalitions scabreuses, aux régimes parlementaires regardent Emmanuel Macron avec des points d’interrogation dans les yeux. Plus tôt dans la journée, le chancelier allemand Olaf Scholz s’est laissé aller à un petit commentaire devant les micros : "C’est maintenant aux politiciens français de trouver une solution, je suis confiant !"
Rassurer les alliés
Pendant ce temps-là, Emmanuel Macron tente de les rassurer, c’est aussi son objectif en venant à Washington. Même si la lettre ne leur était pas destinée d’ailleurs, l’Elysée s’échine à répéter que les alliés ne sont pas inquiets et qu’ils n’avaient pas besoin d’être rassurés, mais ici les dirigeants du monde entier posent la question à Emmanuel Macron. Olaf Scholz a même raconté avoir mis plus de 80 heures sans beaucoup dormir pour mettre sur pied une coalition. Le chef de l’État français questionné aussi par le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni Keir Starmer, idem avec le Premier ministre néerlandais.
Et à tout le monde, la même réponse qui se veut rassurante : les extrêmes ont été mis de côté. Emmanuel Macron ne cite jamais expressément le Rassemblement national et La France insoumise, mais il dit bien qu’ils ne gouverneront pas. En clair, pas d’inquiétude à avoir sur le soutien à l’Ukraine, ni sur le rôle et la place de la France dans l’Otan. Une manière de tordre le cou à l’idée que le président serait en perte de vitesse ou d’influence.
Alors qu’il sera de retour en France tôt vendredi matin, l’entourage du président veut voir des signes partout. Mercredi soir, lors du dîner à la Maison Blanche, Emmanuel Macron était assis en face de Joe Biden et à côté de Volodymyr Zelensky, une carte postale envoyée à ceux qui jusqu’à maintenant ne répondent pas à son appel.
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