Législatives 2024 : Édouard Philippe "appelle à une nouvelle majorité parlementaire" ouverte également à "la gauche pro-européenne"
L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron assure sur France Inter vouloir construire "quelque chose de plus stable, de plus ouvert".
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À quelques jours du premier tour des élections législatives, Édouard Philippe, président du parti Horizons, appelle sur France Inter mercredi 26 juin à "une nouvelle majorité parlementaire", "plus ouverte" à travers un "grand bloc central". "Mon objectif n'est pas de refaire la majorité présidentielle, mais de tendre la main aux forces politiques qui ne veulent pas rentrer dans la majorité présidentielle mais qui peuvent s'entendre pour faire le constat qu'un certain nombre de mesures prioritaires sont bonnes pour le pays en matière d'éducation, de défense et de justice", explique-t-il.
L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron assure vouloir construire "quelque chose de plus stable, de plus ouvert". Il entend donc ouvrir son mouvement à une "gauche qui existe, qui s'est exprimée autour de Raphaël Glucksmann, c'est-à-dire d'une gauche pro-européenne, qui ne renonce pas à l'économie de marché mais qui sait qu'il faut l'encadrer, d'une gauche qui peut et a l'habitude de discuter".
Édouard Philippe justifie cette main tendue vers la gauche et se dit "certain qu'un très grand nombre de Français n'ont pas envie d'être prisonniers d'un piège mortifère dans lequel on les enferme entre LFI et le RN". Il assure battre campagne pour éviter un tel face-à-face lors du second tour des législatives le 7 juillet. Interrogé par un auditeur sur les éventuelles triangulaires au second tour, Édouard Philippe refuse de répondre avant le scrutin. Il promet cela dit de s'exprimer à ce sujet-là "au soir du premier tour et au lendemain".
"Je sens une très forte inquiétude et une certaine colère"
Le chef de file d'Horizons dit par ailleurs ressentir "très clairement une inquiétude, une colère et peut-être une fatigue" auprès des différents électeurs qu'il rencontre lors de cette campagne électorale. Il explique avoir rencontré de nombreux Français qui "auraient aimé, après l'élection européenne, et dans la perspective des Jeux olympiques et de l'Euro de football, souffler un peu". Il assume ainsi avoir "une part" de responsabilité dans cette situation assez tendue actuellement en France, ayant été "maire d'une grande ville [Le Havre] depuis 2010, Premier ministre pendant trois ans et député dans l'opposition 2012 à 2017". "Je me suis exprimé, j'ai fait des choses, j'ai tenté des choses, j'ai réussi des choses, j'ai raté des choses", reconnaît-il.
Édouard Philippe confie avoir "dans [son] entourage des gens qui [ont voté] Rassemblement national". Il affirme dire à ses proches "les risques qui s'attachent à une domination du RN sur l'Assemblée et sur le pays" et sur ses "désaccords extrêmement profonds et fermes" avec le parti d'extrême droite. Pour autant, l'ancien Premier ministre ne "croi[t] pas qu'un électeur RN soit un électeur RN pour toutes les élections, pour toute la vie et dans toutes les circonstances".
"Voter RN aux élections européennes, ça ne veut pas dire qu'on vote RN pour les élections législatives ou municipales, ça ne veut pas dire qu'on absorbe tout le programme, toute la doctrine", insiste-t-il. Il tente d'analyser justement la montée de l'électorat du Rassemblement national, évoquant notamment "l'appauvrissement des classes moyennes populaires", "la difficulté que nous avons à répondre à des interrogations [...] en matière de sécurité, d'accès aux services publics, d'éloignement des centres de décision".
Édouard Philippe dénonce plus précisément la proposition de Jordan Bardella d'empêcher les binationaux d'occuper certains postes jugés stratégiques. Le président d'Horizons y voit "un besoin de créer des catégories de Français dans leur relation à la citoyenneté". "Derrière cette proposition, il y a quelque chose de beaucoup plus fondamental qui se joue", s'insurge-t-il avait d'interpeller les électeurs du RN. "Réfléchissez-bien", exhorte-t-il.
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