Législatives 2022 : dernières heures de campagne pour convaincre les indécis et les abstentionnistes
À deux jours du second tour des élections législatives, les deux grandes forces en présence, la Nupes et Ensemble ! lancent leurs dernières forces dans la bataille.
Dans les deux camps, l'heure est à la mobilisation. Jean-Luc Mélenchon, pas candidat, est en première ligne et le restera jusqu’au bout pour expliquer quel Premier ministre il sera : sur le plateau de BFMTV vendredi matin, puis nouvelle conférence de presse à Paris avec ses alliés. En fin d’après-midi, il participe à une émission de cinq heures sur YouTube, intitulée "Va voter Nupes".
"Pendant que nous, on se débat avec nos piles de tracts, et que 15 ministres sont sur le terrain pour sauver leur avenir personnel, il est partout", se désespère un soutien de la majorité. Elisabeth Borne, cheffe du gouvernement et de la majorité, se concentre en effet sur sa propre campagne, dans le Calvados. Mais sept membres du gouvernement sont quand même réquisitionnés pour aller soutenir des candidats.
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Le président de la République rentre d'Ukraine. Un déplacement qui n'aura pas fait bouger les lignes pour dimanche, selon plusieurs cadres de la majorité, même si dans l'interview accordée avant son départ à TF1, Emmanuel Macron a justifié son absence : "Être ici en Ukraine c'est aussi protéger notre pays", et expliqué que lui donner une majorité solide c'était selon lui permettre à la France d'être forte et crédible sur la scène internationale.
Vendredi après midi, direction le salon VivaTech, le rendez-vous des start-up et de l'innovation. Autour d'Emmanuel Macron, on se dit que le déplacement à lui seul est une manière de se démarquer d'un Jean-Luc Mélenchon dont on est convaincu qu'il tuera l'esprit d'entreprise. Un conseiller du pouvoir rêve d'une dernière petite phrase bien sentie, une dernière punchline avant de couper le son et l'image samedi, la veille du vote.
La majorité absolue, objectif atteignable ?
Il y a plusieurs tendances chez les macronistes et leurs alliés : certains ne veulent pas penser à ce qu'ils considèrent comme le pire, et d'autres se préparent psychologiquement, comme ce dirigeant d'Horizons qui avoue qu'entre une extrême gauche qu'il qualifie de "très virulente et racoleuse" et des LR jugés "revanchards", il se rend parfaitement compte du risque de majorité très relative.
>> Sondage : la majorité "solide" souhaitée par Emmanuel Macron est incertaine
Tout va se jouer dans une dizaine de circonscriptions, analyse un allié, qui doute que la participation progresse beaucoup. "Difficile, selon lui, dans ces conditions de savoir de quel côté la pièce va tomber". Sans en parler très ouvertement, parce que le faire ce serait déjà reconnaitre que cela ne va pas bien se passer, une figure de l'aile droite de la majorité reconnaît : "On a tous, sur nos tablettes, quelques noms de LR qui pourraient être décrochés". À partir de lundi s'ouvrira en coulisses une nouvelle bataille au Palais-Bourbon : savoir qui va siéger avec qui.
Autre chantier qui va découler du rapport de force : un remaniement. Parce que certains ministres seront peut être battus, même si évoquer leur remplacement est tabou en Macronie. Mais aussi parce qu'il reste des postes à pourvoir, et parce qu'il faudra sans doute envoyer de nouveau signaux. Aucune date n'est fixée, et comme la dernière fois, cela peut prendre un mois, dit déjà un conseiller de l'Elysée.
Quelle participation ?
Même ceux qui sont bien placés à l'issue du premier tour ont des sueurs froides : "J'ai peur que mes électeurs se disent que c'est gagné, et ne se déplacent pas", confie une députée sortante.
La canicule est même avancée par certains candidats comme un facteur aggravant d'abstention : certains électeurs peuvent préférer rester calfeutrés, ou fuir les villes. Autre cause possible de faible participation : les communions, nombreuses dimanche. Un élu de l'aile droite de la majorité l'évoque, en soulignant que ce n'est pas forcément l'électorat de la Nupes que cela concerne le plus.
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