Union européenne : dans l'impasse, le sommet sur les postes clés est suspendu jusqu'à mardi
Les tractations sont difficiles et les désaccords nombreux. Les dirigeants ont tenté toute une nuit de se mettre d'accord, en vain.
Impasse au sommet. Les dirigeants européens ont tenté, dans la nuit du dimanche 30 juin au lundi 1er juillet, de se mettre d'accord sur la répartition des postes de pouvoir de l'UE jusque dans la matinée. En vain. Le sommet a donc été suspendu et reprendra mardi à 11 heures. Un accord semblait possible pour désigner le social-démocrate néerlandais Frans Timmermans à la présidence de la Commission européenne, mais les discussions achoppaient sur les deux autres fonctions : la présidence du Conseil et le chef de la diplomatie, a indiqué à l'AFP l'un des négociateurs.
L'objectif est d'avoir un accord sur les quatre fonctions, ce qui inclut la présidence de la Banque centrale européenne, a précisé ce négociateur. Le président français Emmanuel Macron a exigé la désignation de deux femmes et une équilibre géographique impliquant l'attribution de l'un des postes à une personnalité de l'est de l'Europe. "Ce sommet a été très mal préparé", a lâché un diplomate européen contrarié par des consultations qu'il a jugé insuffisantes sur la proposition soumise aux 28 par le président du Conseil, le Polonais Donald Tusk.
Angela Merkel contestée
Le sommet, qui avait commencé avec trois heures de retard, a été suspendu vers 23h30 pour permettre à Donald Tusk de mener des consultations bilatérales avec chacun des dirigeants, a annoncé son porte-parole. A 6 heures du matin lundi, les négociations n'étaient toujours pas terminées. Macron et Merkel veulent trouver un accord cette nuit "quitte à prendre du temps, il est même envisagé de déborder jusqu'à lundi matin s'il le faut", a toutefois nuancé une source européenne à l'AFP.
Le sommet a déraillé avant même d'avoir commencé, lorsque les dirigeants membres du Parti populaire européen (PPE-droite) ont rejeté l'accord accepté par Angela Markel pendant le sommet du G20 à Osaka. A son arrivée au sommet, la chancelière avait annoncé s'attendre à une réunion difficile. Pour la première fois, elle a été ouvertement contestée pendant un sommet du PPE et accusée d'avoir accepté un accord contraire à celui initialement étudié par sa famille politique.
Le PPE remonté
Premier parti politique au Conseil et au Parlement européen, le PPE a vu son candidat, l'Allemand Manfred Weber, recalé lors du précédent sommet le 20 juin. Il a accepté de soutenir la nomination du candidat de la famille sociale-démocrate, le Néerlandais Frans Timmermans, à condition d'obtenir les présidences du Parlement européen et du Conseil, ont indiqué à l'AFP deux sources qui ont participé aux négociations. Les sociaux-démocrates, deuxième force politique au Conseil et au Parlement, soutiennent la revendication du PPE, ont précisé ces deux sources.
Mais les Libéraux ont refusé les termes de cet accord et obtenu d'Angela Merkel la présidence du Conseil lors des discussions en marge du sommet du G20 vendredi et samedi à Osaka, ce qui a déclenché la colère du PPE. "L'accord a été détruit" à Osaka, a déploré un responsable du PPE, sous couvert de l'anonymat. "Il est mort. Il n'y aura pas d'accord ce soir", a-t-il affirmé à l'AFP. "Aucun des dirigeants du PPE n'a accepté" ce qui a été négocié à Osaka, a confirmé le Premier ministre irlandais Leo Varadkar, membre du PPE. La droite tient la clef de ces nominations. Aucune solution ne peut être avalisée sans le soutien de cette famille politique, car aucune majorité n'est possible sans les votes de son groupe au Parlement européen.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter