Deux-Sèvres : le Rassemblement national se déchire après des désaccords autour des élections régionales
Les quatre membres du bureau restreint des Deux-Sèvres ont démissioné, protestant de leur éviction des listes des régionales et la représentation du RN par des têtes de liste "dans des départements où ils n'ont aucune attache".
Les quatre membres du bureau restreint de la fédération du RN dans les Deux-Sèvres annoncent jeudi 24 juin leur démission collective, rapporte France Bleu Poitou. Ils mettent en cause les choix pour ces élections régionales et demandent au parti une "introspection" après un "marasme électoral".
"À compter de ce jour, il n'y a plus de Rassemblement national dans les Deux-Sèvres", indique le communiqué dans lequel les quatre membres du bureau restreint du RN 79 annoncent leur démission collective. Arnaud Humbert, délégué départemental, Philippe Jeanne, secrétaire aux adhésions, Éric Plafond, secrétaire administratif et Stéphane Sainty, chargé de communication, quittent le parti.
Ils dénoncent notamment la désignation d'un élu municipal girondin, Olivier Guibert, comme chef de file de la liste les Deux-Sèvres du RN pour les élections régionales, alors qu'eux-mêmes ont été "écartés" de cette liste. "En 2015, nous militions contre la création des grandes régions et la métropolisation et six ans plus tard, au sein même de notre mouvement, c'est l'échelon régional qui prévaut à l'échelon départemental puisque plusieurs têtes de liste girondines ont été placées en tête de liste dans des départements où ils n'ont aucune attache", écrivent-ils dans leur communiqué.
"Vilipender les électeurs en les sommant d'aller voter n'est pas une solution"
Ils font le lien avec les résultats du premier tour et "l'incapacité du RN à mobiliser son électorat". Le RN a enregistré dans les Deux-Sèvres "le score le moins élevé de l'ex-Poitou-Charentes avec 16,73 %, contre 21,74 % en 2015". Sur l'ensemble de la Nouvelle-Aquitaine, le RN a obtenu 18.2 % des voix "alors qu'il était de 23,23 % au premier tour en 2015 soit 200 000 électeurs de moins", soulignent également les signataires.
Les démissionnaires s'adressent également au parti au niveau national. "Nous pensons également que ce marasme dans les urnes est le résultat d'une stratégie perdante amorcée depuis le congrès de Lille en mars 2018. Vilipender les électeurs en les sommant d'aller voter n'est pas une solution. Les instances nationales devraient engager une introspection", écrivent-ils dans leur communiqué.
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