"Deux partis de droite sont proches de nos idées" : dès l'annonce des résultats, l'extrême droite suédoise se dit prête à peser sur le futur gouvernement
En Suède, l'extrême droite réalise une progression moins éclatante que prévue aux législatives, mais elle compte profiter de sa position de troisième pour la formation du prochain gouvernement.
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À l'issue des élections législatives suédoises, la gauche et la droite sont au coude à coude, ce qui va compliquer la formation d'un nouveau gouvernement. L'extrême droite des Démocrates de Suède (SD), malgré un score en deçà de ses espérances, renforce sa position de troisième force du pays. Et elle compte bien profiter de la fragmentation du paysage politique.
>>À lire aussi. En Suède, l'immigration au cœur de la campagne électorale
Dimanche soir, tout est prêt dans un des locaux des Démocrates de Suède (SD) à Stockholm. L'anémone bleue, emblème du parti, est affichée partout. Le jeu des pronostics attire de nombreux militants. "Le parti obtiendra plus de 23%, non 25%", entend-on. Mais à 20 heures, l'enthousiasme retombe comme un soufflé. Marius affiche sa déception. "C'est une catastrophe", lance ce traducteur, malgré le score de son parti, en hausse de près de cinq points par rapport aux dernières élections.
Les Suédois ne réalisent pas dans quelle direction va le pays.
Marius, militant du SDà franceinfo
"On est au bord de la falaise. Et les partis traditionnels disent 'Framote', ça veut dire 'En avant'. Qu'arrive-t-il quand vous avancez au bord de la falaise ? Vous tombez", poursuit ce militant des Démocrates de Suède. Rikard a lui voté SD pour la première fois. Il y croyait vraiment. Il estime que si le parti n'a pas dépassé la barre de 20% des suffrages, c'est à cause des médias. "Ce score reflète les débats houleux notamment dans les médias suédois. Ils ont tiré ce parti vers le bas. Je pense que ça a joué un rôle important", affirme-t-il.
Des négociations en ligne de mire
Pour rassurer ses troupes, Jimmie Akesson, le leader du SD, est apparu en vainqueur, hier soir. Le leader du parti d'extrême droite a revendiqué une "énorme influence" sur le Parlement. Désormais, c'est lui le parti pivot. Patrick, étudiant, en est convaincu. "Deux partis de droite sont assez proche de nos idées. Les Modérés et les chrétiens-démocrates, analyse-t-il. J'espère bien qu'on va réussir à faire quelque chose avec eux." Le Parti du centre et chrétiens-démocrates se montrent ouvert à la proposition de l'extrême droite. Dans certaines communes, les deux mouvements se sont déjà rapprochés, mais au niveau national, ce n'est pas encore le cas.
Convaincre le leader des conservateurs des Modérés, Ulf Kristersson, sera plus difficile. Il a toujours fermé la porte à des discussions avec le SD. Dès hier soir, le patron des Démocrates de Suède lui a lancé un appel : "Nous sommes prêts à négocier." Dans son discours, le conservateur s'est bien gardé de lui répondre.
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