Départementales : le Gard pourrait finalement échapper à la gauche
Les conseils départementaux doivent désigner, jeudi, leur président. Mais faute de majorité absolue, la gauche, arrivée en tête dimanche avec 22 sièges sur 46, pourrait voir le Gard lui filer entre les doigts.
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Un troisième tour fatal à la gauche dans le Gard ? L'élection pour la présidence du département, qui aura lieu jeudi 2 avril, s'annonce tendue. Car les électeurs ont désigné une assemblée sans majorité claire. La gauche, avec ses 22 sièges sur 46, y compte le groupe le plus important, mais elle ne dispose pas d'une majorité absolue. Dès lors, une question hante tous les esprits : la droite, qui dispose de 20 élus, peut-elle recevoir l'appui des quatre conseillers Front national pour faire élire son candidat à la tête de l'exécutif départemental ?
Un dissident PS laisse planer le doute
A gauche, les socialistes ont désigné le conseiller départemental Denis Bouad à l'unanimité pour défendre leurs couleurs. Le vote au sein du groupe, qui s'est tenu lundi soir, est intervenu après une journée de conciliabules visant à s'assurer le soutien d'un binôme d'élus divers gauche qui s'était présenté contre les candidats officiellement investis par le PS. Selon Midi-Libre, Alexandre Pissas et Sylvie Nicolle ont, dans un premier temps, accepté de rentrer dans le rang, moyennant une vice-présidence pour le premier. Mais le vent a tourné. Mercredi, Alexandre Pissas, interrogé par Le Monde, a laissé planer doute, et s'est dit "prêt à des accords avec tout le monde". "Sa décision n'est pas prise", souffle-t-on à droite, où l'on n'a pas perdu espoir de récupérer sa voix.
Quand bien même Denis Bouad rassemblerait 22 voix jeudi, il en manquera encore deux pour atteindre la majorité absolue qui assurerait son élection. Pour combler cet écart, il peut tenter de chercher des appuis parmi les conseillers de droite et du centre. S'il n'y parvient pas après deux tours de scrutin, c'est au troisième tour que se jouera l'élection. Le candidat de la droite, Laurent Burgoa, a priori crédité de 20 voix, pourrait alors l'emporter si au moins trois des quatre élus FN votent pour lui.
Dès lundi, Marine Le Pen, interrogée sur BFMTV, évoquait cette possibilité : "L'UMP, avec les élus FN, est majoritaire. Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Où en sera le 'FNPS' de Nicolas Sarkozy ? Est-il mort-né ? Ou, comme d'habitude, le choix de l'UMP sera d'offrir le département au PS ?"
Le FN va-t-il voter pour le candidat de droite ?
Contacté par francetv info, le secrétaire départemental du FN du Gard, Yoann Gillet, se refuse à tout commentaire, indiquant seulement que l'attitude à observer lors du vote de jeudi sera prise mercredi soir, lors d'une réunion de la fédération du Gard à laquelle participeront les quatre élus concernés. L'un d'eux confirme que rien n'est encore décidé : "Les signaux que nous envoient nos électeurs vont dans le sens d'un travail en commun avec la droite", explique-t-il, tout en précisant qu'une "alliance" à proprement parler n'est pas à l'ordre du jour.
Et pour cause : entre l'UMP locale et le Front national, les invectives fusent. "Les responsables de l'UMP nous ont fermé la porte. Ils nous ont même insultés", souligne Nicolas Meizonnet, nouveau conseiller départemental du canton de Vauvert. Les frontistes gardois n'ont guère apprécié les déclarations de Jean-Paul Fournier, patron de l'UMP dans le département et maire de Nîmes. "Ça fait trente ans que je combats le FN, je ne vais pas m'arrêter aujourd'hui. Sa progression est dangereuse, l'Allemagne nazie a commencé comme ça", lançait-il la semaine dernière, cité par Midi-Libre.
Dans l'entre-deux-tours, la droite gardoise avait d'ailleurs clairement appelé à faire battre les candidats du FN, contrairement à la consigne du "ni PS ni FN" prônée par Nicolas Sarkozy. Si des voix frontistes venaient à se porter sur leur candidat, iront-ils jusqu'à les refuser ? Interrogé par francetv info, Jean-Paul Fournier promet que dans cette éventualité, "Laurent Burgoa démissionnerait immédiatement de son poste, car ces gens ne sont pas fréquentables". Verdict jeudi matin, à 9 heures.
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