Départementales : "La gauche n'existe plus"
A l'issue du premier tour des élections départementales, le politologue Gérard Grunberg, spécialiste du Parti socialiste, estime que la gauche, divisée, "n'existe plus".
A l'issue du premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars, le politologue Gérard Grunberg, spécialiste du Parti socialiste, estime que la gauche, divisée, "n'existe plus".
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, la gauche gouvernementale recueille 28,22% des voix, contre 37,09% à la droite (UMP/UDI/Divers droite) et 25,12% pour le FN, qui arrive en tête dans de nombreux départements et remporte au moins quatre cantons dès le premier tour. Mais les candidats socialistes ou soutenus par le PS n'obtiennent que 21,2% des suffrages.
Francetv info : Quels enseignements tirer des résultats de ce premier tour ?
Gérard Grunberg : Il est difficile de se prononcer sur la base des résultats nationaux en pourcentages, qui ne permettent pas de déduire précisément la situation de chaque département. Il y a cependant un vainqueur incontestable, l'alliance UMP-UDI, qui est en position de diriger une majorité de conseils départementaux. Contrairement à ce que l'on entend, le FN réalise un très bon résultat. Il ne cesse de progresser, alors qu'il ne disposait d'aucun élu sortant dans cette élection.
La gauche paie, comme on pouvait s'y attendre, ses divisions. Mais si la gauche est divisée, c'est parce qu'elle n'existe plus. On ne peut plus désigner sous la même appellation des partis qui s'affrontent aux élections et ne souhaitent plus gouverner ensemble. Au vu du premier tour, on peut déjà dire que ce scrutin va être une grande défaite pour le Parti socialiste.
Les responsables du PS affirment qu'il ne s'agit pas de la claque attendue...
Le seul motif de satisfaction pour le PS, c'est qu'il reste largement le premier parti à gauche, et qu'il n'y a pas d'alternative à la gauche du Parti socialiste. Ces élections sont un échec profond pour ceux qui tentent de construire une majorité de gauche sans le PS.
Mais le PS n'a pas de quoi se réjouir. Au second tour, il n'est pas du tout certain que les électeurs du Front de gauche se reportent sur ceux du PS. De plus, l'ensemble de la gauche est à un niveau faible, et cela pourrait hypothéquer ses résultats futurs, tant au niveau national que local.
Si la défaite de la gauche se confirmait dimanche prochain, comment pourrait réagir François Hollande ?
Il n'y aura, à mon sens, pas de changements fondamentaux, ni de Premier ministre, ni de ligne politique. Le président de la République décidera peut-être d'un mini-remaniement qui permettrait de renforcer une majorité vacillante, par exemple avec des Verts, des proches de Martine Aubry ou des frondeurs.
Sur le fond, il ne faut pas s'attendre à un virage politique. François Hollande ne peut pas se le permettre : il doit au moins donner l'impression que la France agit pour se conformer aux demandes de réduction de déficit public de Bruxelles.
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