Violences contre la vie chère : "Nous appelons l'Etat à la responsabilité", dit le président du conseil exécutif de la Martinique
Depuis plusieurs jours, des tensions émaillent la Martinique en signe de protestation contre la vie chère.
"Nous appelons l'Etat à la responsabilité", a dit mercredi 18 septembre sur franceinfo le président du conseil exécutif de la Martinique Serge Letchimy, alors que les tensions restent vives sur l’île où la nuit de mardi à mercredi a de nouveau été émaillée de violences, dans un contexte de mobilisation contre la vie chère.
Depuis plusieurs nuits, des violences urbaines secouent certains quartiers de Fort-de-France, chef-lieu de cette île des Antilles françaises peuplée d'environ 350 000 habitants. Ces tensions s'inscrivent dans un contexte de mouvement de contestation contre la vie chère démarré début septembre. En Martinique, d'après une étude de l'Insee en 2022, les prix alimentaires étaient 40% plus élevés que dans l'Hexagone.
"Nous demandons à l'Etat d'appliquer les textes"
Selon Serge Letchimy, il est "probable, voire fort possible" que les violences se poursuivent dans les prochains jours. "Je ne le souhaite pas car la violence appelle la violence et nous sommes dans une spirale qu'il faut absolument maîtriser". Selon lui, la vie chère sur l'île "n'est pas une vérité ponctuelle ou actuelle, c'est depuis très longtemps que nous vivons ce drame dans un système économique qui privilégie l'importation massive et des systèmes de rentes incroyables avec des marges et des surmarges qui se cumulent".
"Nous appelons tous à l'apaisement, mais nous appelons l'Etat à la responsabilité", a-t-il poursuivi. "Nous demandons à l'Etat d'appliquer les textes. Le Code du commerce permet, en cas de situation exceptionnelle, d'encadrer temporairement les prix, y compris aller jusqu'au blocage, avec un arrêté". "Je demande que ce décret soit pris pour que pendant trois ans, les prix soient bloqués sur 54 familles de produits qui permettent à un peuple de vivre", a-t-il appelé.
"Nous demandons aussi à l'Etat de baisser la TVA, de la mettre à 0%. Il n'y a pas de TVA en Guyane, par exemple", a également demandé Serge Letchimy. "Nous demandons aussi aux grossistes et aux distributeurs de faire tomber leurs marges". "Sans des décisions extrêmement fortes, on va avoir un pourrissement de la situation", a-t-il terminé.
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